Les quotidiens reçus mercredi à l’APS mettent l’accent sur la question de la prise en charge des malades du Covid-19 alors que la courbe des contaminations monte de jour en jour.
Avec plus de 800 contaminations, le journal Le Témoin s’interroge : est-ce ‘’la fin de l’exception sénégalaise ?’’.
‘’Le coronavirus continue sa progression inquiétante dans notre pays. Ces derniers jours, les cas explosent de façon extraordinaire. Hier, sur 873 tests réalisés, le pays a failli frôler les 100 cas de justesse en une journée. Car, c’est 87 personnes qui ont été testées positives. Un record !’’, écrit le journal.
‘’Présentée comme un modèle, la stratégie sénégalaise de riposte à la pandémie prend eau ces derniers jours. Désormais, notre pays dépasse le Burkina Faso en nombre de cas et les contaminations augmentent de jour en jour (….)’’, note la publication.
Selon Source A, ‘’le coronavirus prend une pente dangereuse au Sénégal’’. ‘’Chaque jour, la situation devient, de plus en plus, alarmante. Et, à ce rythme, ça ne sent pas du tout bon. Hier, 87 patients sont venus allonger la longue liste des patients déjà déclarés positifs au coronavirus’’, écrit le journal.
Sud Quotidien présente un système sanitaire ‘’au bord de l’asphyxie’’.
‘’Le Sénégal est entré de plein pied dans la phase 2 de l’épidémie. Un stade qui risque d’aller vite vers le basculement au stade 3 si la courbe de propagation du coronavirus continue d’évoluer de manière vertigineuse, comme l’attestent des spécialistes de l’épidémie’’, écrit le journal.
Il ajoute : ‘’A la date d’hier, mardi 28 avril, 517 cas de Covid-19 sont sous traitement pour une moyenne d’enregistrement journalière de 50 cas positifs depuis la semaine dernière. Une situation préoccupante pour le Sénégal, quand on sait que le nombre de lits disponibles pour accueillir les cas positifs sur le territoire sénégalais s’élève à un plus de 500 lits comme l’annonçait le docteur Abdoulaye Bousso du Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous)’’.
Selon toujours Sud, ‘’il s’y ajoute le manque de spécialistes (maladies infectieuses, anesthésistes réanimateurs) pour la prise en charge de cette pathologie surtout les cas graves hospitalisés dans les régions’’.
Le quotidien Source A assure que le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr ‘’blinde ses hommes’’.
‘’Dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, l’Etat du Sénégal ne badine pas, alors pas du tout. Pour cause, hier, le Ministère de la Santé et de l’Action sociale a réceptionné du matériel composé de combinaisons, lunettes de protection, masques, gants, bottes, thermoflash. Le tout est estimé à 2 milliards de F Cfa’’, rapporte le journal.
‘’Cette dotation de l’État va permettre de renforcer la protection du personnel de santé officiant en première ligne. Aussi, au-delà des Centres de traitement, le Ministère a décidé d’équiper les autres structures sanitaires, à travers les 14 régions médicales’’, selon Source A.
Au sujet du dispositif de prise en charge des cas de Covid-19, Vox Populi titre : ‘’Le Sénégal au bord de la rupture’’. ‘’Avec 517 patients sous traitement sur 823 infectés, les capacités d’accueil (sont) saturées’’, dit le journal qui rappelle que le pays ne disposait que de 500 lits au début du mois d’avril.
Abordant également la gestion sanitaire du Covid-19, Le Quotidien plonge ‘’dans la fièvre’’ de l’hôpital de Fann, l’établissement de référence pour le traitement des maladies infectieuses.
Dans le journal, Boly Ahmed Niang, surveillant du service des maladies infectieuses lance : ‘’Que les populations respectent les consignes, sinon on risque de s’épuiser’’.
Enquête aborde la question de la réouverture des classes et présente ‘’les scénarii de la reprise’’.
‘’L’ Etat a fixé l’échéance du 4 mai pour une reprise des cours dans l’enseignement. De ce fait, les services du ministère de l’Education nationale étudient les modalités de cette reprise. Mais les syndicats d’enseignants du G7 ne l’entendent pas de cette oreille’’, selon le journal.
“Ce n’est pas possible. Le ministère nous a interpellés, suite au Conseil des ministres du 15 avril, demandant aux parties prenantes, dans le secteur de l’éducation, de faire des propositions pour l’année scolaire. Dans les scénarii que nous avons tracés, la reprise pour le 4 mai est impossible’’, a déclaré Saourou Sène, Secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire du Sénégal.