Le gouvernement français a tenu mercredi un Conseil des ministres dans lequel le projet de loi qui entérine la fin du franc Cfa a été décidé.
Sur RFI, la porte-parole du gouvernement français Sibeth Ndiaye a déclaré que ce texte était « très attendu » par les pays de l’Union monétaire ouest-africaine.
L’Eco doit remplacer en 2020 le franc CFA au sein des huit pays (le Bénin, le Burkina, la Côte-d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo) membres de l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa).
Les chefs d’État de l’UEMOA ont décidé en décembre de faire une réforme du franc CFA avec les trois changements majeurs suivants : le changement du nom de la monnaie du franc CFA à l’éco ; l’arrêt de la centralisation de 50% des réserves de change au Trésor français et la fermeture du compte d’opération ; le retrait des représentants de la France de tous les organes de décision et de gestion de l’UEMOA.
Toutefois, l’Eco gardera une parité fixe avec l’Euro et la France jouera un rôle de garant en cas de défaut de l’un des Etats membres.
Considérée par ses détracteurs comme la dernière monnaie coloniale en cours, le francs CFA, créé en 1945, est la devise partagée par 14 pays d’Afrique subsaharienne plus les Comores.
Le franc CFA est lié à l’euro par un système de parité fixe en contrepartie de laquelle, les Etats versent 50% de leurs réserves de change auprès du Trésor français.
De nombreuses voix s’élevaient de plus en plus, dans les milieux intellectuels et au sein de la société civile, pour critiquer un système considéré comme de « servitude monétaire ».