Le coup d’Etat intervenu mardi au Mali après des semaines de protestation contre le président Ibrahim Boubacar Keïta est le principal sujet des quotidiens reçus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Les militaires ont pris le pouvoir au Mali, mardi, et poussé à la démission le président Ibrahim Boubacar Keïta. La journée avait commencé par une mutinerie des soldats du camp de Kati, non loin de Bamako, qui s’est transformée en coup d’Etat militaire.
Dans la nuit de mardi à mercredi, le président Keita a annoncé sa démission et la dissolution du parlement. Les putschistes ont dit vouloir mettre en place une ‘’transition politique civile’’ devant conduire à des élections générales dans un ‘’délai raisonnable’’.
Vox Populi fait état du ‘’retour’’ des coup d’Etat au Mali après des semaines de protestation contre le président.
‘’L’armée le dépose, IBK démissionne’’, affiche en Une le journal, soulignant que la communauté internationale condamne le putsch alors que le Mouvement du 5 juin (opposition) salue la chute d’IBK qui est détenu camp de Kati avec son Premier ministre et son fils Karim Keita.
La CEDEAO a fermé ses frontières et menace les militaires putschistes de sanctions, selon Vox Populi.
‘’L’Armée prend le pouvoir’’ au Mali, affiche L’As qui écrit : ‘’L’Armée est sortie de sa réserve pour prendre position dans la crise politique qui secoue le pays depuis quelque temps’’.
Selon Le Quotidien, ‘’l’Armée malienne obtient la démission du président de la République et la démission de l’Assemblée’’. Le journal parle d’une ‘’chute programmée’’, notant que le président IBK, ‘’pris dans un tourbillon depuis plusieurs mois, a jeté l’éponge’’.
Pour Tribune, ‘’la révolution populaire emporte IBK’’’. ‘’Les militaires renversent un pouvoir contesté. Les populations jubilent (…)’’, fait part la publication.
‘’Contraint et forcé, IKB démissionne’’, selon Sud Quotidien qui présente le colonel Sadio Camara comme ‘’le nouvel homme fort de Bamako’’.
Le Soleil signale que la Cedeao suspend le Mali de tous les organes de décision. Mais pour le journal, ‘’il ne s’agit pas uniquement de condamner, mais plutôt de convaincre les militaires de remettre le pouvoir. Quoi qu’on puisse reprocher à IBK, à part les incidents des premiers jours, il a toujours laissé les populations manifester quand elles le désiraient (…)’’.
Le quotidien Enquête craint ‘’un saut vers l’inconnu’’. ‘’Face à cette situation confuse et pleine d’incertitudes, une multitude de questions se posent sur l’avenir même du Mali’’, estime le journal.
Avec le coup de force à Bamako et la garde à vue de l’ancien président mauritanien Abdoul Aziz, Walfadrji voit de ‘’gros nuages sur l’Afrique de l’ouest’’.
Dans un commentaire intitulé ‘’Il vaut mieux être seul que mal entouré’’, le journal écrit : ‘’Le voisinage du Sénégal est partout marqué par une instabilité, laquelle devrait amener notre classe politique dirigeante comme opposée, à poser des actes responsables’’.