Il est articulé autour de quatre volets essentiels : l’amélioration de la connaissance des zones d’inondation, le relogement des populations sinistrées, la planification, l’aménagement des villes et « un important aspect » relatif au renforcement de la résilience des villes qui consiste entre autres, à réaliser des ouvrages de drainage d’eaux pluviales.
Le directeur général de l’ONAS, introduisant une communication à ce sujet, dans le cadre de la reprise des ’’vendredis’’ de l’école du parti au pouvoir, l’Alliance pour la République (APR), a vanté les mérites de ce programme mis en place depuis l’avènement du président Macky Sall au pouvoir.
’’Ce qui s’est passé aux Parcelles Assainies de Keur Massar lors des dernières pluies, démontre la quintessence et la pertinence du plan décennal de lutte contre les inondations (2012-2022). Ce qui est un avantage pour le Sénégal qui demeure une référence en matière d’assainissement en Afrique subsaharienne’’, a-t-il déclaré lors de son intervention.
Selon lui, ’’ce plan sur ses trois déclinaisons (études géologiques, relogement et requalification de quartiers et drainages des eaux pluviales, devrait permettre l’assainissement de zones qui n’ont jamais eu de plans d’assainissement.’’
Le directeur de l’ONAS estime par ailleurs que « même si l’Etat avait mis tout son budget dans l’assainissement », cela « n’aurait pas d’impact si les gens continuent de donner des lotissements dans des zones de cuvette.’’
Selon lui, seuls ’’20% des terres sont habitables dans la localité de Keur Massar. Une situation qui augmente le risque d’être confronté à des problèmes d’inondations.’’
Il considère qu’un outil aussi performant comme l’ANAT, l’Agence national de l’aménagement du territoire, devrait être « au cœur de toutes les décisions relevant des questions de lotissement.’’
Le directeur général de l’APS Thierno Birahim Fall, par ailleurs membre du comité scientifique de l’école de l’APR, a souligné la nécessité, pour l’ONAS, d’avoir un ’’plan de communication allant dans le sens d’informer sans démagogie les populations sur ces phénomènes qui relèvent en grande partie des changements climatiques.’’
’’Des pays financièrement plus assis que le Sénégal ont eu à connaître le spectre des inondations sous l’effet des changements climatiques et des problèmes environnementaux’’, a-t-il rappelé.