Les quotidiens parvenus mardi à l’APS rendent un hommage unanime au secrétaire général du Parti socialiste (PS) Ousmane Tanor Dieng, décédé lundi en France des suites d’une maladie, à 72 ans.
« Le baobab s’est affaissé », affiche Kritik’, en référence au défunt, nommé président du Haut Conseil des collectivités territoriales par Macky Sall dont il était l’un des soutiens les plus sûrs.
Ousmane Tanor Dieng dirigeait le HCCT de 2016 à sa mort survenue en France où, selon en entourage, il se faisait soigner depuis des mois.
« Le secrétaire général du Parti socialiste rappelé à Dieu, c’est toute la classe politique qui est endeuillée », relève Kritik’, d’où le « bel et unanime hommage de la classe politique à un homme de valeur », comme rapporté par Vox Populi.
« Fin d’un grand commis », souligne le quotidien Enquête, lequel signale que l’érosion côtière et les changements climatiques comptent parmi les dernières préoccupations du défunt secrétaire général du Parti socialiste.
« De façon unanime, les Sénégalais retiennent de lui un homme d’Etat achevé qui a consacré l’essentiel de sa vie au service du Sénégal et de la République », relève Le Soleil, qui caractérise comme suit le défunt : « L’élégant politique. »
L’Observateur rappelle que le secrétaire général du Parti socialiste « a écrit une importante page de l’histoire politique du Sénégal. De son Nguéniène natal au sommet de la République. »
Ousmane Tanor Dieng « avait été intronisé dauphin par Abdou Diouf qui lui avait remis les rênes du parti de Senghor », le PS, note Le Témoin quotidien, rappelant que le défunt « a été au service de l’Etat pendant 40 ans. »
Comme conseiller chargé des affaires internationales au ministère des Affaires étrangères (1976-78), conseiller diplomatique auprès du président Léopold Sédar Senghor (1978-80), puis auprès du président Abdou Diouf, avant d’être nommé directeur de cabinet et ministre d’Etat chargé des Affaires et Services présidentiels.
« Nguéniène inconsolable, la Maison du PS sous le choc », note ensuite Le Témoin quotidien. Pour sa part, le président Macky Sall, « qui a perdu un fidèle allié, a affrété un vol spécial pour le rapatriement du corps », indique L’As.
« Tanor, comme le retiennent beaucoup de personnes, part avec un océan de secrets, de réalités et d’expériences politiques, mais en enracinant l’image d’un homme d’Etat et homme politique au parcours exceptionnel, sinon multidimensionnel », écrit Sud Quotidien.
Il « a vécu avec ses secrets d’Etat qu’il emporta avec lui. Le PS de Senghor, puis de Diouf, a survécu avec lui, mais difficilement. Au pouvoir et, ensuite, dans l’opposition, Tanor est un homme à plusieurs vies », souligne de son côté le journal Le Quotidien.
« Même s’il n’a pas occupé la plus haute station de l’Etat, la magistrature suprême, Ousmane Tanor Dieng a concentré beaucoup de pouvoirs entre ses mains de 1993, date de sa nomination comme ministre d’Etat chargé des affaires présidentielles, à 2000 », indique Walfquotidien.