Les quotidiens tirent la sonnette d’alarme sur la transmission communautaire de la maladie à coronavirus, après la hausse des cas recensés par les services sanitaires.
De trois cas de coronavirus annoncés dimanche, puis quatre lundi, on est passé à 11 cas mardi, dont deux qui proviennent de la transmission communautaire, selon les statistiques publiées par le ministère de la Santé.
On parle de transmission communautaire lorsqu’il n’est pas possible d’identifier la source d’une contamination au coronavirus, un cas de figure inquiétant pour les services de santé, plus complexe que les cas importés et les cas contacts, selon les professionnels de la santé.
‘’Ceux qui pensaient que la disparition des cas importés va permettre au Sénégal de se débarrasser définitivement de la maladie à coronavirus se trompent lourdement. En entendant parler hier le directeur de cabinet du ministre de la Santé, on se rend compte que le combat ne fait que commencer avec les cas de transmission communautaire’’, commente le journal Source A.
‘’Si certains pays sont arrivés à un stade quasi incontrôlable de la propagation de la maladie, c’est parce qu’ils ont eu beaucoup de cas communautaires’’, avertit le même journal, citant Aloyse Waly Diouf, le directeur de cabinet du ministre de la Santé.
M. Diouf a tiré la sonnette d’alarme en déclarant mardi que ‘’la guerre ne fait que commencer’’, un avertissement relayé par plusieurs journaux dont Tribune.
‘’Les cas issus de la transmission communautaire constituent un réel danger pour les populations’’, prévient Tribune qui invite à l’observance de ce qu’il considère comme ‘’les bonnes manières’’ en cette période de pandémie de coronavirus. Elles consistent, selon le journal, à se laver les mains avec du savon, à porter un masque, à éviter les déplacements inutiles et les rassemblements. A tousser et éternuer dans un mouchoir qu’on jette à la poubelle pour ‘’éviter toute possibilité de récupération’’.
‘’Depuis dimanche dernier, le Sénégal n’enregistre plus de cas importés de coronavirus, mais il comptabilise de plus en plus de cas communautaires’’, fait remarquer EnQuête, sur la base des statistiques fournies par le ministère de la Santé.
‘’La transmission communautaire est très dangereuse et complexe. (…) C’est pourquoi il est nécessaire de respecter les règles basiques de protection (se laver les mains, observer la distanciation sociale et éviter les transports en commun) et sanctionner ceux qui les violent’’, propose le médecin Oumar Faye, ancien directeur général de la santé, cité par EnQuête.
Selon L’As, l’Etat a placé la commune de Keur Massar (ouest) ‘’sous le contrôle des gendarmes’’, après que plusieurs cas de transmission communautaire du coronavirus y ont été détectés.
Les autorités administratives du département de Pikine, dont fait partie Keur Massar, ont pris des mesures fermes d’interdiction des rassemblements dans cette commune, ‘’l’une des plus peuplées de la banlieue dakaroise’’, rapporte L’As.
‘’Les cas communautaires suscitent l’inquiétude’’, écrit Le Témoin Quotidien. ‘’Si on ne les maîtrise pas, on ne peut pas gagner la guerre’’, ajoute le même journal, citant le directeur de cabinet du ministère de la Santé.
‘’La grande menace !’’ s’exclame Sud Quotidien, concernant la transmission communautaire.
‘’Le phénomène de la transmission communautaire risque de s’accentuer dans les jours à venir’’, ajoute-t-il, soulignant qu’avec cette forme de transmission ‘’s’ouvre un chapitre plus délicat dans la lutte contre le nouveau coronavirus’’.