Les quotidiens se focalisent sur la pandémie de Covid-19 pour leur livraison de ce mardi, reléguant au second plan certains sujets politiques et économiques.
L’As est préoccupé par la hausse des cas de Covid-19 à Ziguinchor (sud). Dans cette région, ‘’les populations sont hantées par une crise sanitaire qui semble se profiler à l’horizon’’, lit-on dans le même journal.
‘’Trente-huit fugitifs dans la nature’’, lit-on dans Source A, faisant état d’‘’individus testés positifs au coronavirus à Touba (centre)’’, mais qui ‘’ont refusé catégoriquement de se soumettre au traitement épidémiologique’’. ‘’Les autorités médicales n’ont jusque-là pas des nouvelles de ces patients ambulants’’, ajoute le journal.
‘’Rassemblements, refus du port du masque, insouciance… L’indiscipline défie le coronavirus’’, écrit Tribune, journal selon lequel des jeunes en sont venus aux mains avec des gendarmes qui tenaient à faire respecter l’interdiction des rassemblements, dans la région de Tambacounda (est).
‘’Les mesures prises par les autorités pour freiner la propagation du [Covid-19] semblent ignorées par les jeunes qui (…) transmettent le virus aux personnes âgées qui en meurent. [Les jeunes] bafouent les mesures barrières dont le port du masque’’, constate Tribune.
Vox Populi et Kritik se font l’écho d’une recommandation du khalife général des tidjanes, Serigne Babacar Sy Mansour. ‘’Qu’on fasse des offrandes, des prières, et qu’on se taise’’, conseille le guide religieux.
‘’Il faut se protéger. Quand l’Etat dit que nous devons nous protéger, nous devons le faire. Même s’il ne le fait pas, lui, nous devons le faire nous-mêmes’’, recommande Serigne Babacar Sy Mansour.
Selon Kritik, le khalife général des tidjanes conseille ‘’la prière, le repentir et l’aumône’’ pour vaincre la pandémie.
Le Quotidien sonne l’alarme en annonçant ‘’trois mois de forte fièvre’’. La fête musulmane de l’Aïd al-Adha (Tabaski), les ‘’gamous’’, le Magal (pèlerinage de la communauté mouride) et la rentrée universitaire sont une ‘’succession d’évènements populaires’’ propices à la propagation du Covid-19, fait remarquer Le Quotidien.
Après le mois de la Tabaski, ‘’le Sénégal se dirige vers deux mois à haut risque d’infection si la chaîne de transmission n’est pas rompue avant les grands évènements religieux à venir’’, avertit-il.
Le Témoin Quotidien se veut alarmiste. ‘’Un mathématicien projette 1.500 décès d’ici à fin décembre’’, écrit le journal, selon lequel ce spécialiste ‘’annonce aussi 67.000 cas et plus de 20.000 personnes hospitalisées’’.
L’Observateur pose le débat sur la légalité de l’arrêté du ministère de l’Intérieur prescrivant le port obligatoire du masque. ‘’Aucun texte n’interdit qu’on marche dans la rue sans masque’’, malgré la publication de l’arrêté en question, soutient l’avocat Demba Ciré Bathily.
Son confrère Assane Dioma Ndiaye partage ce constat en affirmant dans le même journal qu’il n’existe pas de ‘’texte réglementaire’’ encadrant l’obligation de porter le masque.
Le journal EnQuête indique ‘’la voie à suivre’’ pour freiner la propagation de la maladie à coronavirus, se basant sur les propositions faites par des experts qui suggèrent aux autorités de ‘’passer de l’approche sécuritaire à une implication des acteurs de la communauté’’.
Les mêmes experts demandent aux autorités d’aller vers ‘’une prise en charge à domicile ciblée et encadrée’’ des patients, à la place des ‘’coûteux confinements dans les hôtels’’.
L’‘’autonomisation’’ des personnes handicapées est l’un des autres sujets auxquels les journaux se sont intéressés. Cette composante de la société mène ‘’une longue et difficile traversée’’ en vue de son ‘’autonomie’’, constate Le Soleil.
La Fédération des associations de personnes handicapées, elle, déplore la ‘’lente production’’ des cartes d’égalité des chances délivrées par le ministère de la Santé et de l’Action sociale, rapporte le même journal.
Sud Quotidien est préoccupé par ‘’le spectre du troisième mandat’’ en Guinée, en Côte d’Ivoire et au Sénégal. La jeunesse africaine, ‘’assoiffée de changement’’, est confrontée à un ‘’club de chefs d’Etat [qui] use de toutes sortes de subterfuges pour se momifier (Ndlr : s’éterniser, rester le plus longtemps) au pouvoir’’.
Le quotidien économique L’Info a tenté de comprendre la mainmise des entreprises françaises sur les marchés publics sénégalais. ‘’Il n’y a jamais autant d’engouement des entreprises hexagonales pour les secteurs (…) de l’économie sénégalaise’’, affirme le journal, ajoutant que leur ‘’regain d’intérêt (…) pour le Sénégal est loin de s’arrêter’’.