Dakarmidi- La journée nationale de nettoiement organisée samedi est largement commentée par les quotidiens reçus, lundi, à l’APS.
Le Soleil salue une ‘’forte mobilisation citoyenne’’ et met en exergue une photo avec le chef de l’Etat, une pelle entre les mains.
A propos de l’instauration au Sénégal d’une Journée mensuelle de nettoiement, Sud Quotidien titre : ‘’Macky Sall donne le ton’’.
Selon le journal, ‘’le président Sall qui en appelle à la pérennisation de cette activité, car ne pouvant +plus tolérer l’occupation anarchique de l’espace+ s’est saisi de l’occasion pour annoncer que des mesures fortes seront prises pour une application rigoureuse de la loi sur le plastique’’.
Le président de la République, Macky Sall, a lancé l’opération de nettoiement ‘’Sénégal propre’’, qui sera menée le premier samedi de chaque mois dans le territoire national, à Mermoz, le quartier dakarois dont il est résident.
Le lancement des Journées mensuelles de nettoiement a eu lieu dans un jardin public en présence du ministre de l’Habitat, du Logement et de l’Hygiène publique, Abdou Karim Fofana, de la maire de Dakar, Soham Wardini, et d’autres personnalités.
Après avoir lancé l’opération, tout près de son domicile, le chef de l’Etat a visité plusieurs communes d’arrondissement de la capitale, de Mermoz à Dakar-Plateau en passant par les quartiers de Sicap, de Grand-Dakar, etc.
L’opération de nettoiement sera menée dans toutes les 14 régions du pays, sous la houlette de l’administration territoriale. Elle avait été annoncée dès le 2 avril 2019 par Macky Sall, dans son discours d’investiture, un peu plus d’un mois après sa réélection, le 24 février.
Macky Sall s’exprime ainsi dans un pays où la rue est souvent le réceptacle de toutes sortes d’ordures, car étant considérée par de nombreux Sénégalais comme un espace n’appartenant à personne, que l’on peut salir en toute quiétude.
’’La bataille contre l’insalubrité est lancée’’, souligne Enquête, ajoutant que ‘’ (…) les participants plaident pour le suivi des actions de nettoiement’’.
Libération parle déjà d’un ‘’pari réussi’’ pour Macky Sall. ’’Comme un commando de guerre à la tête de ses troupes, le coup de balai de Macky Sall a été suivi partout, au Sénégal, par les citoyens, samedi, lors de la première journée nationale de propreté’’, écrit Libération.
Parlant de ce ‘’cleaning day’’, le quotidien L’As titre : ‘’Entre bluff et ostentation’’. ‘’Le cleaning day s’est transformé en +claning challenge+ des responsables de la mouvance présidentielle notamment les apéristes. L’ostentation a ainsi pris le dessus sur la bonne action (…)’’, selon le journal qui déplore ‘’des mises en scène pour occuper l’espace public (…) Une manière de dire +Me voilà chef ! j’ai suivi le mot d’ordre+’’.
’’Tout compte fait, l’initiative est bonne (…). Cependant l’appropriation de l’action, l’engouement populaire à l’image du Set Sétal des années 90 reste un défi (…)’’, estime L’As.
Le journal Kritik en appelle à une ‘’mutation comportementale’’, relevant que tant que ‘’les Sénégalais continuent à se comporter avec le bien public comme un défouloir ou une propriété privée (…) tous les coups de balai du monde ne suffiront pas pour laver le pays de ses souillures et les déchets n’en sont que la face visible’’.
Il y avait, samedi, ’’le ballet politique à la place du balai citoyen’’, selon Le Quotidien qui titre : ‘’Les déchets d’une journée’’. Le journal se fait écho de ces propos du chef de l’Etat : ‘’ce n’est pas l’affaire d’un président, d’un maire…mais des quartiers’’. Le quotidien Walfadjri parle de ‘’timide balai citoyen’’.
Source A prévient que ce ‘’cleaning day’’ est ‘’menacé’’ par les concessionnaires du nettoiement qui réclament à l’Etat 4 milliards de francs Cfa. Ces concessionnaires ‘’n’écartent pas de se faire entendre si, au-delà, du 15 janvier prochain, la promesse de leur verser le restant de la dette qu’on leur doit n’est pas honorée’’.
Dans son édition du jour, Enquête signale que les malades du cancer sont ‘’en sursis’’ à cause d’une panne du scanner simulateur de l’hôpital Dalal Jamm. ‘’En panne depuis 5 mois, la machine est essentielle dans la radiothérapie’’, écrit le journal.