Les nouveaux tarifs annoncés par l’opérateur de téléphonie Orange et d’autres sujets liés à la Tabaski, la grande fête musulmane devant être célébrée vendredi, comptent parmi les sujets les plus en vue dans la livraison de jeudi de la presse quotidienne.
Le Quotidien Le Soleil, se faisant l’écho du dernier Conseil des ministres, relativement à la dernière hausse des tarifs décidée par l’opérateur historique des télécoms au Sénégal, affiche : ’’Macky Sall pour la qualité et des tarifs soutenables’’.
’’De manière diplomatique, le président de la République s’oppose à la hausse des tarifs décidée tout dernièrement par l’opérateur Orange. En Conseil des ministres, hier, il a plaidé pour la +soutenabilité des tarifs+ appliqués aux consommateurs’’, relève aussi Walfquotidien.
Selon le quotidien L’As, Macky Sall ’’ne bénit pas cette mesure’’, qui a ’’soulevé l’ire des consommateurs qui n’ont pas cessé de vouer aux gémonies l’opérateur de téléphonie’’.
Le sujet sur la hausse des tarifs des télécommunications vient un peu contrebalancer le grand intérêt que les quotidiens manifestent depuis quelques jours pour les préparatifs de la Tabaski, quelquefois en lien avec la COVID-19.
Le Soleil promène ses lecteurs à la gare des Baux maraîchers, où les départs massifs de voyageurs pour passer la fête en famille dans les régions de l’intérieur du pays font craindre au journal un « haut risque sanitaire’’.
’’Takaski à risques !’’, s’exclame à propos Sud Quotidien, selon lequel ’’les mouvements de fidèles musulmans ralliant leurs localités d’origine dans ce contexte actuel marqué par la flambée des cas de contamination et de décès liés à la pandémie du nouveau coronavirus, laissent entrevoir une fête à haut risque sanitaire’’.
’’Déjà 5 morts en 24 heures’’, alerte Rewmi quotidien, parlant de décès enregistrés dans des accidents de la circulation. ’’Après avoir fêté la fin du Ramadan dans le couvre-feu, l’angoisse et les restrictions notamment de déplacements entre régions, les Sénégalais veulent se rattraper, écrit le journal. Malheureusement, même les accidents sont aussi au rendez-vous’’.
Vox Populi s’intéresse au phénomène du « Mbaraan’’, devenu ’’infernal’’ avec la Tabaski, une pratique qui se « banalise’’ et qui consiste pour les filles à sortir avec plusieurs hommes à la fois.
’’Le +mbaraan+ (michetonner en français) est un jeu qu’on pourrait ainsi définir : +Aide-moi à gaspiller, mais tu y laisseras des plumes+. Il est devenu un véritable fait de société au Sénégal et ailleurs en Afrique, malgré son lot de conséquences parfois désastreuses’’, explique Vox Populi.
Lequel quotidien ajoute : « Pour ses adeptes, peu importe, l’essentiel est de trouver quelqu’un qui puisse subvenir à leurs besoins’’, surtout à l’occasion de fêtes comme la Tabaski. « Reste à savoir à quel prix !’’
L’Observateur et Libération reviennent sur les menaces de mort contre l’infectiologue sénégalais Moussa Seydi, en charge du volet prise en charge sanitaire de la lutte contre le COVID-19 au Sénégal.
’’C’est tard dans la soirée d’avant-hier que le professeur Moussa Seydi a été confronté avec son agresseur Amadou Gaye qui sera déféré, quelques instants après son audition, par la Sûreté urbaine’’, informe L’Observateur.
Le mis en cause est poursuivi pour injures publiques, violences et voies de fait, ainsi que menaces. Il avait verbalement agressé le chef du service des maladies infectieuses au Centre hospitalier national universitaire (CHNU) de Fann, à Dakar.
« Amadou Ngom Guèye dans de beaux draps’’, souligne Libération en parlant de l’ingénieur basé en France, qui a expliqué lors de son interrogatoire « en vouloir au professeur et à l’Etat parce qu’un de ses amis, qui a perdu en France son fils décédé du coronavirus, n’a pas pu rapatrier son corps au Sénégal pour les besoins de l’enterrement’’.
Il semble ainsi lier le professeur Seydi à la décision de l’Etat de ne pas rapatrier les corps des citoyens sénégalais morts de la COVID-19 à l’étranger.