La dénonciation de la clé de répartition du fonds d’aide à la presse dilue l’intérêt des quotidiens pour l’évolution de la pandémie de coronavrirus au Sénégal.
Selon L’As et Le Témoin Quotidien, des scientifiques sénégalais sont chargés d’examiner le Covid-Organics, le remède à base d’artemisia, proposé par un chercheur malgache pour le traitement du Covid-19, afin de voir s’il faut l’utiliser au Sénégal ou pas.
Les scientifiques chargés de cette étude ‘’se sont penchés sur l’aspect scientifique [du Covid-Organics] pour avoir toute la documentation sur les dérivés de l’artemisia avant d’examiner son efficacité’’, écrit L’As.
Ils vont ‘’produire la documentation scientifique [nécessaire] pour préparer la mise en application d’un essai clinique’’, ajoute le même journal.
Le Témoin Quotidien assure que les essais cliniques du Covid-Organics sont ‘’achevés’’. ‘’Le protocole sur les essais cliniques sera remis aujourd’hui au ministère de la Santé, en vue d’un contrôle éthique’’, affirme le même journal.
Les quotidiens évoquent également le combat mené par le Collectif pour le rapatriement des corps des Sénégalais décédés du Covid-19 à l’étranger (CRSD-Covid-19).
Ils annoncent que le CRSD-Covid-19 a saisi la Cour suprême du Sénégal pour exiger de l’Etat qu’il accepte le rapatriement des victimes sénégalaises de la pandémie de coronavirus à l’étranger.
‘’Ayant vidé tous les recours pour obtenir gain de cause, le collectif ouvre un nouveau front : la Cour suprême a été saisie’’, rapporte EnQuête, qui annonce que cinq avocats ont été commis pour défendre le dossier du CRSD-Covid-19 contre l’Etat du Sénégal.
‘’Pour éviter les risques de contamination, le gouvernement a publié un arrêté interdisant le rapatriement des corps de nos compatriotes de la diaspora décédés du Covid-19’’, rappelle Le Témoin Quotidien, ajoutant, sur la base des arguments donnés par l’avocat Assane Dioma Ndiaye, qu’‘’il existe des sociétés de pompes funèbres’’ capables de faire en sorte qu’il n’y ait ‘’aucun risque de contagion’’.
Les journaux relaient aussi les complaintes de certaines organisations des médias, qui dénoncent la clé de répartition du fonds d’aide à la presse.
‘’La manière dont l’aide à la presse (…) a été distribuée par le ministère de la Culture et de la Communication est une pilule difficile à avaler’’, écrit Source A sur la base d’un communiqué du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS).
‘’Le ministère de la Culture et de la Communication est allé totalement à contre-courant des recommandations du chef de l’Etat en distribuant l’aide à la presse selon des critères inavouables et bafouant les règles élémentaires de la bonne gouvernance, refusant de prendre un arrêté de répartition de l’argent public’’, rapporte Le Témoin Quotidien, citant le CDEPS.
‘’Ça rouspète du côté du [CDEPS]’’, constate WalfQuotidien, ajoutant que les éditeurs de presse ‘’n’ont pas fait dans la demi-mesure pour s’attaquer au ministre de la Culture et de la Communication, chargé de la distribution de l’aide à la presse’’.
Sud Quotidien, lui, tient à rappeler que ‘’la distribution de l’aide à la presse a toujours été l’objet de critiques et de controverses [chez] les bénéficiaires’’.
Il estime que dans la dispute autour de cette subvention octroyée par l’Etat aux entreprises de presse, il n’y aura qu’‘’un seul perdant, le journalisme’’, qui est ‘’un engagement au service de la société’’.
‘’Encore une fois, l’aide à la presse est distribuée dans des conditions peu orthodoxes, surtout en porte-à-faux avec les promesses faites par le chef de l’Etat’’, écrit Tribune, rappelant, sur la base des dénonciations faites par les éditeurs de presse, que le président de la République avait exigé la publication d’un arrêt fixant la clé de répartition de la subvention.