Dakarmidi – Plusieurs quotidiens parvenus vendredi à l’APS traitent des dernières décisions judiciaires concernant Khalifa Sall et Karim Wade, évoquant une similitude de destins qui les font s’éloigner de plus en plus de la course à la prochaine présidentielle.
« Khalifa Sall et Karim Wade déboutés », annonce le quotidien national Le Soleil, en référence aux recours de l’édile de Dakar et de l’ancien ministre d’Etat contre des décisions judiciaires impactant directement la suite de leur carrière politique.
M. Sall, condamné à 5 ans de prison pour escroquerie portant sur un montant de 1,8 milliard de francs CFA, dans le cadre de l’affaire dite de la « caisse d’avance » de la ville de Dakar, a vu sa peine confirmée par le juge d’appel, ce qui hypothèque un peu plus son ambition de se présenter à la présidentielle de février 2019.
Karim Wade, candidat déclaré du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition), a vu lui son inscription sur les listes électorales rejetée par l’autorité administrative, ce qui fait qu’il ne peut plus être éligible, n’étant pas électeur, selon les nouvelles dispositions de la loi électorale.
La Cour suprême, saisie à ce propos, s’est déclarée incompétente sur le pourvoi en cassation formulé par M. Wade, qui conteste le rejet de son inscription sur les listes électorales, ce qui à l’état l’empêcherait de participer à la prochaine présidentielle.
« Cruels destins », estime le journal Enquête. « A moins d’un miracle, écrit cette publication, le maire de Dakar et le candidat du PDS sont out pour la présidentielle du 24 février 2019 ».
Libération semble être du même avis, qui note que Karim Wade et Khalifa Sall « s’éloignent de la course » à la présidentielle, Tribune relevant leurs « destins communs ». « La justice scelle le sort des +K+ », affiche Vox Populi. Le Quotidien est dans le même ton avec sa Une : « 2 K réglés pour Macky ».
« De concert, le même jour, la Cour suprême et la Cour d’appel ont éliminé les deux principaux rivaux de Macky Sall à la prochaine présidentielle. Les deux juridictions s’unissent (Benno) et excluent (Bokk dakh ou daq) Karim Wade et Khalifa Sall. Pour le plus grand plaisir de qui l’on sait ! », juge Le Témoin quotidien.
Le journal détourne volontiers le sigle de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) regroupant les partis membres de la majorité présidentielle, au risque de donner plus de poids à l’argumentaire de MM. Sall et Wade et leurs partisans, qui n’ont cessé d’asséner que les affaires le visant tient à un « complot » politico-judiciaire dont le but est de les empêcher de participer à la présidentielle de février 2019.
L’Observateur parle de ’’coup suprême’’ pour Karim Wade, qui n’a presque plus espoir d’obtenir gain de cause, « Khalifa Sall en salle d’attente’’, avec ses avocats qui assurent que tout n’est pas perdu pour leur client.
Mieux, de sa cellule, Khalifa Sall ’’a encore réaffirmé son engagement politiques et ses ambitions pour le Sénégal. Il a soutenu qu’il n’abdiquera jamais’’, peut-on lire dans les colonnes du quotidien L’As.
Bref, ’’Dans une déclaration adressée au président du Tribunal, aux avocats et au procureur de la République, il souligne que’’ l’affaire le visant ’’est politique et que le président de la République » a ’’peur’’ de lui au point de lui tailler ’’un destin présidentiel pour des raisons qui lui sont propres’’, ajoute L’As.
De son côté, le PDS, parti de Karim Wade, ’’promet l’enfer à Macky’’, rapporte Walfquotidien, selon lequel les libéraux promettent de ’’se donner tous les moyens politiques et juridiques pour avoir gain de cause’’.
La redaction avec Aps
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