Condamnée à 1 mois ferme, la nommée Nogaye Faye l’a échappé belle malgré le réquisitoire du procureur qui avait requis 2 ans d’emprisonnement dont 3 mois ferme contre elle. La prévenue a comparu à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar ce jeudi 21 octobre pour répondre des faits de coups et blessures volontaires commis avec préméditation ayant entraîné une incapacité temporaire de 21 jours sur une personne au préjudice de Mame Diarra Sène, âgée de 16 ans.
Comme l’amour peut rendre certaines personnes aveugles et poussent certains à la démesure! C’est le cas pour cette histoire de jalousie, qui a poussé Nogaye Faye à défigurer le visage de l’amante de son mari, Mame Diarra Sène, une jeune fille âgée de 16 ans. Poursuivie pour coups et blessures volontaires commis avec préméditation ayant entraîné une incapacité temporaire de 21 jours, la mise en cause a fait face au juge du Tribunal des Flagrants délits de Dakar ce jeudi 21 octobre 202. Interrogée, la prévenue a reconnu les faits qui lui sont reprochés.
Ainsi, elle souligne que son mari sortait avec la fille. « Elle travaille dans la boutique de mon époux. Quand j’ai su leur relation, j’ai demandé à mon mari de la renvoyer. Mais il a refusé. Un jour, quand j’ai quitté mon travail, je suis allé dans la boutique de mon mari pour prendre les clefs de notre chambre. C’est là que j’ai trouvé la fille sur place. Quand je lui ai demandé d’aller chercher du travail et d’arrêter de rôder autour de mon mari. Elle m’a répondu que sa place était auprès de mon mari et non de faire le ménage des maisons d’autrui. Des propos que j’ai trouvé insultant à mon égard. Sur ces entrefaites, j’ai ramassé une lame par hasard avant de lui défigurer le visage, » se justifie-t-elle.
À son tour, la plaignante Mame Diarra Sène déclare que la prévenue l’a prise par surprise alors qu’elle était en train d’attacher ses chaussures. « Je n’ai jamais eu de relation amoureuse avec son mari. Je suis élève en classe de CM2, j’ai quitté Bambey pour venir travailler ici à Dakar afin de payer mes études, » souligne-t-elle.
L’avocat de la partie civile réclame 3 millions de francs Cfa pour toute cause de préjudice confondue.
A son tour, le parquet estime que les faits sont largement constants à l’égard de la prévenue. Pour la parquetière, l’imputabilité des faits à la mise en cause ne souffre d’aucun doute, elle a prémédité son acte. Sur ce, le ministère public requiert 2 ans d’emprisonnement dont 3 mois ferme.
Selon la défense, il n’y a pas de préméditation. « Il s’agit d’une peine très sévère. Juger, c’est comprendre, rien ne justifie son acte, mais elle peut la blesser par simple erreur. La partie civile l’a insultée en disant que vous méritez d’être une technicienne de surface. C’est elle qui a financé son mari. Elle a quitté Réfane pour aider son mari. Elle a laissé son enfant qui allaite toujours », a plaidé la robe noire qui sollicite du Tribunal d’accepter les excuses de sa cliente et de lui faire une application bienveillante de la loi pénale.
Concernant la préméditation, l’accusation n’a aucun élément pour leur permettre d’entrer en voie de condamnation. « Il n’y a pas de témoin ni rien dans cette affaire », dit-il. Ainsi, il sollicite la clémence du tribunal.
Finalement, le juge a requalifié les faits en simple Coups et blessures volontaires et condamné Nogaye Faye à un (1) mois de prison ferme et à un montant d’1 million de francs Cfa pour dommages et intérêts.