Dakarmidi – Seule sa femme, Bernadette, qui est à son chevet, attend un signe de destin pour que le footballeur se réveille…
Parfois il baille, il tousse, il verse une larme…
Partageons son histoire, pour qu’on ne l’oublie pas!
Passé dans l’oubli pour beaucoup, le natif de Dakar, Jean Pierre Adams, qui formait avec Marius Trésor la charnière de la défense de l’équipe de France, appelée la garde noire, est dans le coma depuis…1982.
victime d’une erreur médicale fatale d’anesthésie à la suite d’une banale opération du genou alors qu’il avait 34 ans, Adams avait disputé 251 matchs et inscrit 24 buts en Ligue 1.
L’apogée de sa carrière était dans les années 70 lorsqu’il a joué avec le grand FC Nîmes de l’époque, avec qui il a remporté la Coupe de France des Alpes en 1972 . Il a porté par 26 reprises le maillot des bleus.
Aujourd’hui, JPA dort les yeux fermés, dans un coma profond, aux cotés de sa femme, chez lui à Nîmes. Bernadetteveille sur lui tous les soirs, guette ses moindres gestes, espère chaque seconde que par miracle il réagira, lui fera un geste, ne serait-ce minime…
L’épouse du joueur avait accordé un entretien émouvant à la CNN en 2017, dans lequel elle revient sur son quotidien, ses craintes « Imaginez si je meurs avant lui, qu’adviendra-t-il de lui? Il va mourir sans être soigné. Il a besoin de moi pour être capable de manger, pour satisfaire ses besoins primaires. Si je ne le fais pas, qui le fera? ».
Elle aussi revenue, dans une autre interview, sur l’état de l’homme de sa vie « Il sent tout ce qu’on lui fait. Il vieillit moins vite que moi: pas de rides et presque pas de cheveux blancs. Le temps s’est arrêté le jour de l’accident. Aucun tuyau. Il respire tout seul. Il est d’apparence normale. Il entend très bien mais ça s’arrête là. Mon mari est là sans être là. Il est dans son monde à lui mais il est bien vivant. Je ne sais pas comment ça finira« .
Les derniers mots de Jean Pierre Adams avant son opération étaient destinés à sa femme » Tout va bien, je suis en pleine forme. C’est à 11H que je vais être opéré. Pense à moi quand même, mais vient me chercher dans huit jours, et n’oublie pas alors, une paire de béquille ! »
C’était le 17 mars 1982…Et tant qu’il y a de la vie, il y aura de l’espoir. Courage JP!