Migrant sans papier, Mohamed Ben Ali, surnommé « Baye Fall », un Sénégalais âgé de 37, selon certaines organisations, vivait dans une cabane en bois située dans le ghetto de Borgo Mezzanone, un bidonville construit par les ouvriers.
Lui et ses camarades ont été surpris par les flammes au milieu de la nuit, a écrit Igfm. Qui note que le petit matin, son corps sans vie, a été retrouvé carbonisé. L’incendie serait partie d’un feu allumé par les migrants pour se réchauffer dans le froid de la nuit.
«La mort de « Baye fall » n’est pas une fatalité, mais la conséquence de la situation actuelle. Afin de ne pas être obligé d’allonger cette longue liste de morts et de souffrances, garantir leurs droits essentiels est la seule alternative», indique Alessandro Verona, coordinateur médical d’Intersos, une Ong italienne à stature internationale, opérant dans l’humanitaire, selon toujours Igfm.
Il explique que « Baye Fall » était contraint de vivre dans un ghetto du fait de l’exploitation du travail et surtout «du fait de l’hypocrisie des choix politiques qui continuent de ne pas reconnaître aux gens le droit d’exister et les obligent à être invisibles». Ainsi, M. Verona estime qu’il est aujourd’hui impératif de sortir du décor de l’Italie, ces ghettos dans lesquels vivent les migrants en situation irrégulière.
Et pour ce faire, les autorités doivent «reconnaître les droits fondamentaux» de ces migrants, leur octroyer «des documents à travers une vraie amnistie.» Ce qui leur permettra de travailler en toute sécurité, dans un cadre respectant les droits du travailleur et assurer leur insertion dans l’accès au logement décent pour qu’ils puissent vivre dignement en toute indépendance.