Dakarmidi – Cette confrontation en perspective ne découle que de la volonté du Tout Puissant le Bon Dieu.
Macky Sall, s’il ne dépendait que de lui, n’aurait jamais voulu affronter IDRISSA SECK en face.
IDY dirait certainement que « kii lamb bolewuñu.».
Le mortal combat est inévitable, l’histoire politique et la trajectoire des deux hommes l’exigent.
Idrissa Seck, après les Législatives de mai 1998 fut nommé chargé de l’administration du PDS par Abdoulaye Wade. Cela avait suscité le départ d’Ousmane Ngom emportant la structure des cadres libéraux à sa tête Cheikh Tidiane TOURE.
Idrissa Seck avait mis sur pieds la CIS (Cellule Initiatives et Stratégies) qu’il avait confié à Macky Sall qui venait juste d’un long séjour aux USA. La redynamisation de la CIS ainsi que des autres structures du PDS après la débâcle du 24 Mai 1998 avait permis à l’opposition significative de se retrouver derrière Wade et de consacrer la première alternance politique au Sénégal.
En 2000 Wade disait « J’ai créé le PDS mais l’apport d’Idrissa Seck y est considérable »
Pape Diop en 2001 le réaffirmait lors de la rencontre de l’hôtel des Indépendances en ces termes :
« Notre chance au PDS est d’avoir un bon leader Abdoulaye Wade et un bon manager Idrissa Seck ».
Idrissa Seck avait très tôt averti Wade sur les attributs de la fonction de Président de la République lors de leur premier dîner au Palais, en ces termes :
« le Président de la République n’a ni ascendant ni descendant, il est une créature constitutionnelle à incarnation personnelle variable, il s’appelait Senghor il y a 40 ans, Abdou Diouf il y a 20 ans, aujourd’hui Abdoulaye Wade, demain x ou y ».
Idrissa Seck n’hésitait pas à recadrer le maître et avait même établi le casting des hommes et femmes qui devraient conduire le Sénégal de la première alternance. Au cours de sa première conférence de presse en qualité de Premier Ministre le 07 février 2003 Idrissa Seck disait :
« le Sénégal est un édifice en construction, l’objectif est de parvenir à ce que chaque Sénégal accède à l’avoir au pouvoir et au savoir. Pour y arriver nous misons sur le sénégalais compétant. Ce sénégalais compétent j’irai le chercher là où il se trouve; à l’intérieur ou dans la diaspora ».
Cette phrase a sans doute été l’élément déclencheur de la théorie du COUP D’ÉTAT RAMPANT que certains proches collaborateurs de Wade alimentaient pour écarter définitivement Idrissa Seck. Il fallait un proche d’Idrissa Seck pour le trahir. Tous les dignitaires du PDS avaient refusé la sale besogne.
Seul Macky Sall l’accepta, l’homme à qui Idrissa avait tout donné: la direction de Petrosen, le ministère de l’énergie, le ministère de l’intérieur se chargea de la DESECKISATION .
Des journaux créés et administrés par des proches de Macky Sall insultent le premier ministre Idrissa Seck qui finalement fut limogé par Wade le 21 Avril 2004.
La DESECKISATION continue de plus belle, Macky manœuvre. Il fallait atteindre mystiquement Idrissa Seck. Un attentat est orchestré chez Iui le 09 Mais 2005 en plein jour, sa maison sise au Point E est attaquée par des nervis, avec de la bouse de vache et du sang. Le plan est en marche, Macky met Idy en prison en l’accusant d’atteinte à la sûreté de l’Etat et de détournement du budget des chantiers de Thies.
Idy en prison, le rapport de l’IGE est déclassifié et Macky se chargea de le lire devant la sommité internationale au Méridien, Idy du fond de sa cellule lui répondit en ces termes :
« ALLAH N’AIME PAS LES TRAITRES MOI NON PLUS ».
Wade en voulant liquider Idy s’est pendu avec une balle dans la tête. Le bourreau Macky recruté pour liquider Idy lui chipe le pouvoir et met son fils unique en prison.
Macky Sall est une double création d’Idrissa Seck.
Il a existé d’abord avec la CIS et ensuite en étant une pure création du conflit Wade -Idy.
Macky n’a jamais rendu à Idy la monnaie de sa pièce. Idrissa court lentement mais sûrement derrière son dû.
Il est serein et se prépare pour ce combat qu’il qualifie comme :
«Une passation de service présidentielle ».
Macky Sall sans le vouloir, crée les conditions pour faciliter la tâche à Idy. Ce dernier confiant, de sa victoire remercie toujours le Bon Dieu en ces termes :
« Je louerais autant de fois qu’il y a de souffles dans l’univers, Ce Seigneur-là qui lorsqu’il veut faire une faveur à son serviteur enchaîne les causalités pour que s’aplanissent les difficultés devant lui ».