Dakarmidi – Elle a été la porte étendard de cette 8è édition du « Gorée Diaspora Festival » du 25 au 27 Novembre 2016. Elle, c’est Marema Fall, assurément l’artiste la plus métissée du sphère musical sénégalais, à travers une musique imbue du sens de l’ouverture et de la conservation. Ayant été choisi à l’unanimité pour procéder au lancement de ce festival consacré à la Diaspora africaine, Marema a remis le couvercle, ce samedi lors du grand concert, l’activité phare de ce festival, qui a vu se succéder sur scène : Metric, Bideew bou bess, Victor Treffle , Eye Thu, Pape Diouf et bien sûr Marema, qui a littéralement sublimé un très attentif public de Gorée acquis à sa cause.
L’auteur du célèbre tube « Femme d’Affaires », est à coup sûr un talent indéniable dans l’art musical, ceci dit elle est également sans conteste, une artiste engagée pour la cause de la femme africaine certes, mais aussi de la Renaissance des valeurs africaines. Pour ce faire, vêtue d’une tenue symbolique en hommage aux anciennes femmes esclaves en début de prestation, Marema s’est fendue d’un message des plus fédérateurs à l’endroit de la jeunesse : » Pour moi, ce festival revêt plusieurs cachets vitaux en ce sens qu’il permet à la jeunesse de réécrire l’histoire, sa propre histoire, qui n’a rien à voir avec l’esclavage et la torture, mais qui s’inspire plutôt de la liberté intellectuelle et psychologique, du retour à nos valeurs et de la renaissance à travers l’art et la musique », a-t-elle martelée, suivi d’un Feedback du public, visiblement très attentif au message de celle qu’il a officiellement adopté. Et de poursuivre » Gloire à cette Afrique libre et ouverte au reste du monde! Gloire à cette Afrique que nous aimons tous et que je chante ».
Un message que l’on espère, ne sera pas admis au panthéon des innombrables mais non moins stériles discours de toutes ces personnalités, qui ont un jour porté le combat pour la rédemption de l’identité africaine, sans succès, malheureusement !