Dakarmidi- Le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, a asséné, sans langue de bois, ses vérités sur le mode de fonctionnement très contesté de la Sénégalaise des droits d’auteur et droits voisins (Sodav) dont la présidente du conseil d’administration est Ngoné Ndour.
« Si vous voulez avoir le respect de la corporation, il y a un ratio minimum qui doit être retenu. Si vous me présentez cela en tant qu’artiste, je dis non. Car, votre structure n’est pas là pour faire des investissements, mais pour mettre l’argent récolté à la disposition des artistes », a martelé le ministre, qui était en visite dans les locaux de la Sodav, dont les propos sont rapportés par Libération.
Abdoulaye Diop de rembobiner : « Il faut qu’on s’organise. À la Sodav, le malaise c’est qu’on ne peut pas recevoir un milliard, donner la moitié et dire que le reste va dans les frais de gestion. Si vous avez perçu 1 milliard 824 181 191 Fcfa sur les deux ans et que vous redistribuez près de 926 millions, cela revient à 50 % remis aux artistes. Ce qui n’est pas concevable ».
Pour le ministre, le plus grand pourcentage perçu, 70 % par exemple ou plus, doit être reversé aux ayants droits ».
« Nous sommes une société qui fonctionnons sur fonds propres. Il nous faut recruter du personnel, investir et payer les dettes de l »ex-Bureau sénégalais du droit d’auteur (Bsda) dont nous avons héritées’’, s’est défendu Aly Bathily, le directeur-gérant de la Sodav.