Il ne manquait plus que ça au très démocratique virus qui écume le monde ! Le SARS Cov2 Covid-19 a allègrement franchi les grilles bien protégées du palais présidentiel du Sénégal. Le chef de l’Etat a été en contact avec une personne testée positive au coronavirus, informe nuitamment la Présidence de la République à travers un communiqué. Conséquence immédiate : mise en quarantaine obligatoire pour le numéro un sénégalais dont le test est revenu négatif.
« Apprendre à vivre avec le virus », lançait récemment le président Macky Sall qui va devoir s’appliquer la règle. Souhaitons-lui bonne chance et espérons que cette mise en isolement n’aura aucune incidence sur sa capacité à gérer les affaires du pays dans le contexte de crise multiforme, notamment sanitaire avec des cas et des morts qui augmentent de jour en jour. S’il faut saluer la transparence dont a fait montre le Palais sur le bulletin de santé du président de la République, il faut aussi se réjouir de la pédagogie par l’exemple du locataire de l’Avenue Léopold Sédar Senghor.
Non seulement il respecte les recommandations médicales en se mettant en quarantaine, mais aussi il montre que le coronavirus n’est pas une maladie honteuse. Qu’elle frappe le puissant et le faible, le riche et le pauvre, le pouvoir et l’avoir, le serigne et le talibé, le maître et l’élève, le médecin et le patient. Qui ose stigmatiser le chef de l’Etat ? Arrêtons alors de stigmatiser les autres, tous les autres ! Fut-il Président de la République, il est avant tout un homme et donc, par syllogisme, tout ce qui est humain ne lui est étranger. Il connaît la maladie et la vie. Comme tout un chacun…