Chaque jour des jeunes prennent la mer pour tenter de rejoindre l’occident. Un phénomène dramatique qui ne laisse personne indifférente. Les stratégies mises en place par le gouvernement du Sénégal pour freiner ce fléau sont peu efficaces. Apportant sa contribution dans cette lutte, l’ONG Otra Africa, propose une série de solutions comme « alternative à la migration clandestine, l’élargissement migratoire circulaire avec d’autres pays ».
Souleymane Aliou Diallo, Président de l’ONG, Otra Africa, qui s’exprimait en marge d’une conférence de presse « sur des solutions à la crise de l’émigration irrégulière vague 2023 », a soutenu que nul ne peut connaître le nombre de pirogues qui sortent du pays ».
Par ailleurs, M. Diallo, suggère à l’Etat du Sénégal, de primer « l’élargissement migratoire circulaire avec les autres pays », car selon lui, cette méthode, permettra au Sénégal d’exporter plus de 30.000 jeunes par an dans le cadre d’une migration sûre et contrôlée». Le président d’Otra Africa soutient que « nos jeunes veulent partir. » Et selon lui, « les jeunes vont partir même si l’on mettait tout l’arsenal maritime. » « Donc il faut qu’on trouve des pays comme alternative, dans le cadre de la migration sûre, légale et contrôlée ».
Concernant les stratégies mises en place par l’Etat du Sénégal pour faire face à l’émigration, Souleymane Diallo estime que « le bureau de coordination de cette stratégie nationale n’a pas les ressources humaines suffisantes pour faire face à cette migration, tant en matériel qu’en ressources financières. » Et d’ajouter, « chacun de nous à une réflexion profonde, a une idée, mais jusqu’à la personne n’a proposé de solutions sur la table ».
Dans un mémorandum, L’ONG Otra Africa, propose des solutions répartis en 10 actes pour éradiquer ce fléau.
L’ acte1 consiste à connaître, identifier, et associer les acteurs directs de l’émigration irrégulière. Il s’agit des institutions internationales, des ONG, les FDS, l’Etat, les leaders d’opinion, les gardes côtes, les guides religieux.
Acte 2 : rencontre de concertation nationale et internationale
L’objectif de cette méthode est de réunir les acteurs, les spécialistes en migration de même que les corps diplomatiques pour mettre en place des décisions applicables dans l’immédiat.
Acte 3 : identifier les pays d’accueil réceptifs et attractifs
Il est question de sélectionner les pays qui ont un potentiel d’attractivité élevé de discuter avec eux sur l’applicabilité des décisions de l’acte 3 afin de rendre plus faciles leurs exécutions.
Acte 4 : trouver des politiques consensuelles
C’est-à-dire rééquilibrer le flux migratoire pour précisément lever les restrictions migratoires qui existent entre les pays cible et les pays africains.
Acte 5 : redéfinir les conditions d’obtention de visa
Acte : 6 renforcer la cartographie de la formation professionnelle
Acte 7 : création de bureaux d’appui à l’émigration
Le but, c’est d’accompagner le candidat potentiel à travers un appel à candidature pour sélectionner les jeunes intéressés par l’émigration.
Acte 8 : équilibre salarial dans les métiers à tension
il s’agit d’ accroître le pouvoir d’achat des populations africaines a-t-elle enseigne que le salaire du travailleur a en pays africain ait la même valeur et le même poids social que le travailleur en pays attractif.
Acte 9 : développement des infrastructures culturelles et sportives : renforcer les infrastructures dans tous les secteurs d’activités pour faire rêver cette jeunesse, la faire croire qu’elle peut réussir dans leur pays.
Acte 10 : répartition équitable des ressources minières
À noter que le phénomène de l’émigration irrégulière a repris d’une façon exponentielle en 2023, avec un nombre important de décès. Une situation alarmante qui urge de trouver des solutions durables et efficaces.
FATOU M. FAYE