Dans un entretien accordé au Figaro, Didier Raoult, directeur de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) de Marseille, a parlé de la méthode qu’il enseigne depuis 42 ans : « il faut identifier et isoler les patients porteurs, et les soigner au mieux de ce que la science permet ».
« Nous n’avons pas pu, ou voulu, tester le maximum de malades pour les isoler et les traiter. Le bilan est là: nous faisons partie des quatre pays dans lesquels il y a le plus de morts par million d’habitants, avec l’Italie, l’Espagne et les Pays-Bas. Ça pose quelques questions, tout de même. »
Des études superflues
S’agissant du traitement par la chloroquine et des études lancées pour évaluer ce médicament, il a jugé que celles « sur les grandes cohortes rassurent les bureaucrates de la santé, qui en sont venus à considérer qu’on ne pouvait rien décider sans elles » et que si le médicament tuait le microbe, c’est que ça marchait ».
Selon lui, « 90% des traitements qu’on a inventés en maladies infectieuses n’ont jamais donné lieu à de telles études ». « Quand l’évaluation s’est éloignée du terrain pour devenir une activité à part, soutenue par des capitaux importants, on a mis en place des normes de vérification de plus en plus lourdes. »
M. Raoult a estimé que « la première chose qu’il fallait faire, c’était doter les hôpitaux d’infectiopôles, et notamment d’unités de fabrication de tests afin de repérer le plus vite possible, et le plus tôt possible, les premiers malades ».
1.003 patients soignés et un seul mort
« Pourquoi m’empêcherait-on de donner des médicaments qui sont les seuls qui nous semblent produire un résultat ici et maintenant? On pourra ensuite conduire une étude rétrospective », s’est-il interrogé.
Et de préciser au Figaro: « Nous avons 1.003 patients soignés à l’IHU Méditerranée, et un seul est mort ». Son établissement a publié il y a quelques jours une seconde étude « sur 80 patients, dont la charge virale a été à chaque fois diminuée par l’administration de chloroquine ».
Un confinement inefficace?
À la question de savoir si le confinement était une mesure efficace pour endiguer la pandémie, le professeur a répondu que « cela n’a jamais bien marché », que ce soit en 1884, pour arrêter le choléra, ou plus tard pour la fièvre jaune.
« Les politiques prennent des décisions, et l’Histoire les jugera. En revanche, je n’ai rien contre la quarantaine biologique. Bien sûr qu’il faut séparer les gens qui sont infectés de ceux qui ne le sont pas. Mais confiner des gens infectés, qui ne le savent pas, avec d’autres qui ne le sont pas, c’est une curieuse méthode. Si vous mettez ensemble les gens d’une même famille et qu’un seul est infecté, vous êtes sûr que quelques semaines plus tard, tous le seront. »
Au sujet de l’utilisation de tels ou tels médicaments pour traiter les malades, Didier Raoult a indiqué que « de temps en temps, les responsables politiques s’autorisent à intervenir dans notre domaine ». « Je ne suis pas d’accord quand on interdit aux médecins d’utiliser des médicaments qui sont en circulation depuis des décennies. Je ne suis pas d’accord avec l’interférence de l’État dans la relation entre le médecin et le malade. »
« Il faut donc que l’exécutif se garde de faire de la médecine à notre place », a-t-il asséné.
200.000 signatures en faveur de la chloroquine
En attendant, une pétition lancée par l’ex-ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy a dépassé les 200.000 signatures dimanche soir, relate l’AFP. Baptisée « Ne Perdons Plus De Temps » et lancée vendredi sur la plateforme Change.org, elle vise à élargir les traitements à l’hydroxychloroquine des patients atteints du Covid-19, en autorisant leur prescription sans attendre qu’ils soient passés à un stade aggravé de la maladie.
Par ailleurs, trois éminents médecins ont recommandé, dans une tribune publiée dimanche soir sur le site du Figaro, d’appliquer le traitement élaboré par Didier Raoult, lequel prône l’usage de l’hydroxychloroquine dès l’apparition des premiers symptômes du coronavirus.
Dans un entretien accordé au Figaro, Didier Raoult, directeur de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) de Marseille, a parlé de la méthode qu’il enseigne depuis 42 ans : « il faut identifier et isoler les patients porteurs, et les soigner au mieux de ce que la science permet ».
« Nous n’avons pas pu, ou voulu, tester le maximum de malades pour les isoler et les traiter. Le bilan est là: nous faisons partie des quatre pays dans lesquels il y a le plus de morts par million d’habitants, avec l’Italie, l’Espagne et les Pays-Bas. Ça pose quelques questions, tout de même. »
Des études superflues
S’agissant du traitement par la chloroquine et des études lancées pour évaluer ce médicament, il a jugé que celles « sur les grandes cohortes rassurent les bureaucrates de la santé, qui en sont venus à considérer qu’on ne pouvait rien décider sans elles » et que si le médicament tuait le microbe, c’est que ça marchait ».
Selon lui, « 90% des traitements qu’on a inventés en maladies infectieuses n’ont jamais donné lieu à de telles études ». « Quand l’évaluation s’est éloignée du terrain pour devenir une activité à part, soutenue par des capitaux importants, on a mis en place des normes de vérification de plus en plus lourdes. »
M. Raoult a estimé que « la première chose qu’il fallait faire, c’était doter les hôpitaux d’infectiopôles, et notamment d’unités de fabrication de tests afin de repérer le plus vite possible, et le plus tôt possible, les premiers malades ».
1.003 patients soignés et un seul mort
« Pourquoi m’empêcherait-on de donner des médicaments qui sont les seuls qui nous semblent produire un résultat ici et maintenant? On pourra ensuite conduire une étude rétrospective », s’est-il interrogé.
Et de préciser au Figaro: « Nous avons 1.003 patients soignés à l’IHU Méditerranée, et un seul est mort ». Son établissement a publié il y a quelques jours une seconde étude « sur 80 patients, dont la charge virale a été à chaque fois diminuée par l’administration de chloroquine ».
Un confinement inefficace?
À la question de savoir si le confinement était une mesure efficace pour endiguer la pandémie, le professeur a répondu que « cela n’a jamais bien marché », que ce soit en 1884, pour arrêter le choléra, ou plus tard pour la fièvre jaune.
« Les politiques prennent des décisions, et l’Histoire les jugera. En revanche, je n’ai rien contre la quarantaine biologique. Bien sûr qu’il faut séparer les gens qui sont infectés de ceux qui ne le sont pas. Mais confiner des gens infectés, qui ne le savent pas, avec d’autres qui ne le sont pas, c’est une curieuse méthode. Si vous mettez ensemble les gens d’une même famille et qu’un seul est infecté, vous êtes sûr que quelques semaines plus tard, tous le seront. »
Au sujet de l’utilisation de tels ou tels médicaments pour traiter les malades, Didier Raoult a indiqué que « de temps en temps, les responsables politiques s’autorisent à intervenir dans notre domaine ». « Je ne suis pas d’accord quand on interdit aux médecins d’utiliser des médicaments qui sont en circulation depuis des décennies. Je ne suis pas d’accord avec l’interférence de l’État dans la relation entre le médecin et le malade. »
« Il faut donc que l’exécutif se garde de faire de la médecine à notre place », a-t-il asséné.
200.000 signatures en faveur de la chloroquine
En attendant, une pétition lancée par l’ex-ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy a dépassé les 200.000 signatures dimanche soir, relate l’AFP. Baptisée « Ne Perdons Plus De Temps » et lancée vendredi sur la plateforme Change.org, elle vise à élargir les traitements à l’hydroxychloroquine des patients atteints du Covid-19, en autorisant leur prescription sans attendre qu’ils soient passés à un stade aggravé de la maladie.
Par ailleurs, trois éminents médecins ont recommandé, dans une tribune publiée dimanche soir sur le site du Figaro, d’appliquer le traitement élaboré par Didier Raoult, lequel prône l’usage de l’hydroxychloroquine dès l’apparition des premiers symptômes du coronavirus.