Le Fmi invite les autorités à dévaluer le Naira pour mieux refléter sa valeur réelle. « La dernière évaluation économique du FMI sur la plus grande économie d’Afrique recommande des réformes du taux de change et des efforts renforcés pour accroître les recettes publiques », mentionne un article publié le 8 février sur le site du Fmi. Une proposition rejetée par Abuja. Selon le site Bloomberg, l’administration de Buhari a opposé un refus catégorique au Fmi.
Dans cet article en question, le Fmi trouve anormal qu’il y ait plusieurs taux de change pour le Naira. L’institution de Bretton Woods pense que le taux de change ne reflète pas la valeur réelle de la monnaie surévaluée, selon elle, de 18%. Le Fmi qui veut une dévaluation de 10% du Naira demande aux autorités de supprimer la prime supportée par l’Etat sur le marché parallèle.
« Unifier les différents taux en un seul taux de compensation du marché établirait la crédibilité des politiques. Des primes soutenues sur le marché parallèle et une demande de devises non satisfaite indiquent la nécessité d’un ajustement supplémentaire du taux de change pour réduire l’écart entre l’offre et la demande. Un taux de change correctement évalué et une politique de taux de change claire contribueraient également à instaurer la confiance et à une reprise impulsée par le secteur privé », recommande le Fmi.
Mais malgré une inflation à deux chiffres, Buhari n’est pas prêt à céder. Il rappelle surtout les conséquences de la dévaluation des années 80 sur l’économie du pays.