Selon Jean-Paul Dias, seul le président de la République peut décréter une journée de deuil national, au regard des pouvoirs qui lui sont conférés par la loi.
Le Mouvement pour la défense de la démocratie (M2D) a décrété journée de deuil national, le vendredi 12 mars, pour prier à la mémoire des personnes tuées lors des manifestations ayant secoué le Sénégal entre le 3 et le 8 mars derniers.
« Un mouvement n’a pas de compétence à décréter un deuil national. C’est le président de la République qui peut le faire, parce que c’est lui qui a l’autorité de mettre les drapeaux en berne. C’est lui qui dispose de la fonction publique, etc. Il (le M2D) peut, peut-être, appeler à une journée de prière, mais ne peut rien imposer au service public », soutient-il sur Iradio.
Par ailleurs, l’ancien ministre de l’Intégration africaine détaille la symbolique de l’événement. « Un deuil national est un symbole, parce qu’il peut durer un à trois jours ».
Monsieur Dias rappelle que ceux qui ne sont pas dans le sens du deuil pourraient être punis par la loi. Seulement, il estime quand même qu’on n’en arriverait pas là.
Pour rappel, de violentes manifestations ont éclaté au Sénégal, le mercredi 3 mars, suite à l’arrestation du député de l’opposition Ousmane Sonko, récemment démis de son immunité parlementaire.