Le gouvernement du Sénégal n’est plus autorisé à passer le capte des 9 000 milliards en dette. Une décision prise par le Fond monétaire international (Fmi) qui fixe les limites qu’il ne faut pas dépasser d’ici janvier 2020. Joint par iGFM, l’économiste Meïssa Babou d’examiner cette décision comme un mal pour un bien.
Au bout du fil, Meissa Babou semble saluer la décision du Fmi. En effet pour lui, cette décision est bénéfique pour la santé économique du pays. Il considère que : « Le Fmi nous aide quelque part à avoir une bonne gouvernance de nos finances publiques’’. Il rappelle que le Fmi nous avait mis en garde sur les travaux du Train express régional (Ter) considérant que ce n’est pas un projet urgent, mais malheureusement, le gouvernement s’était entêté répondant qu’on était un pays souverain.
‘’On ne peut plus vivre de grands chantiers’’, souligne-t-il. Il considère que si le gouvernement continue de s’endetter à ce niveau, on ne va plus payer les salaires et se sera la pire catastrophe que nous allons vivre comme en 1994 sous Abdou Diouf.
‘’ Il faut comprendre que la capacité d’endettement n’est pas la capacité de remboursement. Le Sénégal malheureusement, n’est qu’un pays fiscal jusqu’à présent. Et par notre fiscalité, nous devons tout faire (payer les salaires, payer le service de la dette, faire des investissements).
Pour lui, le Sénégal ne peut pas supporter un niveau d’endettement colossal. Aujourd’hui, entre 80 milliards et 90 milliards de service de la dette mensuelle soit environs dans les 900 milliards par an, le Sénégal est ‘’étouffé’’. Toujours, l’économiste de considérer que le trésor a tout le mal pour gérer cette charge.