Dakarmidi- Les comptes rendus que les quotidiens font des travaux de reprise du dialogue ²national font le menu de la livraison de vendredi des journaux dont l’intérêt se renouvelle également à travers des sujets liés à la politique et à la question de l’éco, la monnaie appelée à remplacer le franc CFA.
« Connivences et dissensions », affiche par exemple le quotidien Enquête, au sujet de ce que ce journal désigne par l’acte 2 du dialogue politique, des travaux de reprise faisant suite au démarrage officiel vicié par des suspicions entre acteurs de ces concertations nationales.
« Pour l’acte 2 du comité de pilotage du dialogue national, les acteurs politiques, présents aux concertations, ont dansé la même musique. Pendant ce temps, des voix s’élèvent au sein de la société civile pour dénoncer des connivences », écrit Enquête.
Il note toutefois que le Parti démocratique sénégalais (PDS), le parti Rewmi et PASTEF – Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité -, trois des principales forces politiques de l’opposition, « ont préféré bouder les concertations dirigées par Famara Ibrahima Sagna ».
« Le dialogue c’est tout simplement un partage du gâteau », déclare à ce sujet le leader de PASTEF, le député Ousmane Sonko dont les propos sont rapportés à la Une de Tribune. Une autre lecture vient de l’analyste Momar Diongue, cité par Kritik’ et selon qui « ce dialogue est parti pour être un échec ».
L’Observateur propose à ses lecteurs d’aller à la découverte de la « double face » du président du comité de pilotage du dialogue politique, « une icône de la République qui a longtemps pratiqué l’Etat avant de lui servir comme conciliateur ».
Source A revient de son côté sur « le cas Hélène Tine », la cheffe du Mouvement pour un Sénégal d’éthique et de travail qui « a voulu intégrer le comité de rédaction, au nom du groupe de personnalités qualifiées », mais « a été récusée », au profit de l’ancien député Bamba Ndiaye.
« Finalement, il a fallu que le Grand Serigne de Dakar, Pape Ibrahima Diagne, lui cède sa place, au nom des chefs coutumiers », pour que l’ancienne députée « puisse enfin trouver un point de chute », rapporte le même journal.
Le fil du dialogue national conduit naturellement certains journaux à la politique, à l’image de L’Observateur qui rapporte que le député Moustapha Cissé Lô a été reçu en audience par le président Macky Sall.
« Malgré la demande de suspension, formulée par Mahmoud Saleh à son encontre », le président Sall « a finalement reçu en audience le président du Parlement de la CEDEAO », une entrevue à l’issue de laquelle « beaucoup de nuages se seraient dissipés entre les deux hommes », écrit Vox Populi. Et d’ajouter que « le tonitruant député va désormais regagner les rangs et poursuivre le soutien à son mentor ».
« Désormais, le président Sall et moi nous nous sommes compris », a déclaré le député dans des propos rapportés par L’Observateur, lequel note que « c’est désormais la paix des braves entre les deux hommes. Loin des attaques à répétition de El Pistolero contre le +Macky+ ».
Le journal rappelle que cette situation avait « poussé le ministre d’Etat, Mahmouth Saleh, directeur du cabinet politique du président, à proposer au dernier secrétariat national (SEN) de l’Alliance pour la République (APR), la réactivation de la commission de discipline », « dans l’objectif de +suspendre+ Moustapha Cissé Lô et Moustapha Diakhaté de l’APR pour leurs actes de +rébellion et d’indiscipline+ défiant le patron du parti ».
Moustapha Cissé Lô au final « a obtenu ce qu’il recherchait : sa rencontre avec le chef de l’Etat qui a valu qu’il tire sur tout ce qui bouge à l’APR », indique L’Observateur, ajoutant que le député a eu des « discutions fructueuses » avec Macky Sall de qui il a reçu « des orientations qu’il va suivre à la lettre ».
Concernant les relations entre le président Sall et son prédécesseur Me Abdoulaye Wade, Walfquotidien estime que l’affaire Karim Wade, du nom du fils du dernier, « fait foirer le deal » entre les deux hommes.
« La question de l’amnistie du fils biologique serait-elle à l’origine de la brouille entre Wade et Macky Sall. C’est du moins l’avis des frondeurs libéraux qui ont créé Suqqali Sopi », écrit ce journal.
Loin de ces sujets domestiques, L’As et Le Quotidien parlent de l’éco, la future monnaie appelée à remplacer le franc CFA, que se partagent les pays francophones de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
« Six Etats de la CEDEAO se démarquent de l’éco », annonce L’As. « Les pays hors CFA désavouent Ouattara », le président ivoirien, dont la « volonté de transformer le franc CFA en éco d’ici juin ne passe pas auprès des autres membres de la CEDEAO qui l’ont fait savoir hier, dans un communiqué publié à l’issue de leur rencontre d’Abuja », au Nigéria, ajoute Le Quotidien.
Sud Quotidien s’intéresse au front social et annonce que la rencontre entre la ministre de la Fonction publique Mariama Sarr et des syndicats considérés comme les plus représentatifs du secteur n’a pu convaincre ces derniers de renoncer à la grève qu’ils projetaient. Le journal parle d’échec de cette rencontre.
Le Témoin quotidien note que 13 ans après la disparition de l’abbé Diamacoune Senghor, guide moral du Mouvement des Forces démocratiques de Casamance (MFDC), qui réclame l’indépendance de cette partie méridionale du Sénégal, les régions concernées sont « toujours en quête de paix ».
Le Soleil, enfin, annonce « Macky Sall au banquet des puissants du monde », en parlant de l’édition 2020 du sommet de Davos (Suisse) auquel le chef de l’Etat va participer. Macky Sall doit également effectuer, du 17 au 22 janvier, des visites de travail au Togo et en Grande-Bretagne, selon Le Soleil.