Depuis son apparition dans un marché à Wuhan en Chine, le nouveau coronavirus suscite de multiples interrogations. Ce virus, dénommé Sars-Cov-2, est à l’origine de la plus grande crise sanitaire du 21ème siècle. Depuis quelques mois, bon nombre de scientifiques se mobilisent pour approfondir leurs connaissances à son sujet. Actuellement, des chercheurs chinois révèlent avoir trouvé des traces du coronavirus dans le sperme de personnes malades, selon nos confrères de LCI.
Depuis le début de l’épidémie, les scientifiques découvrent constamment de nouvelles informations concernant le coronavirus. Ses caractéristiques, son mode de transmission et sa viabilité sur différentes surfaces sont autant de questions sur lesquelles les chercheurs se sont penchés. Mais le Sars-CoV-2 n’a pas fini de nous surprendre. Dernièrement, les chercheurs auraient détecté la présence du virus dans le sperme de certains malades. Ces résultats soulèvent la question d’une potentielle transmission sexuelle de la maladie.
Une étude menée en Chine
Le Covid-19 se transmet principalement lorsqu’une personne infectée par le virus tousse, postillonne ou éternue. Les gouttelettes de salive contaminées par le virus peuvent alors infecter une autre personne, enclenchant la transmission de la maladie. Après avoir été retrouvé dans l’urine ou encore les selles d’une personne malade, le Sars-Cov-2 aurait cette fois-ci, été détecté dans du sperme. C’est en tout cas ce qu’une étude de taille modeste a révélé le jeudi 7 mai.
Publiée dans le Journal of American Medical Association et réalisée par des chercheurs de l’hôpital municipal de Shangqui en Chine, celle-ci porte sur un échantillon de 38 hommes qui ont été confrontés au Covid-19. Les résultats montrent que 16% des participants à l’étude, soit six hommes, ont eu des traces du virus dans leur sperme. Deux d’entre eux avaient passé la phase sévère de l’infection et étaient en rémission.
D’autres études sont nécessaires
Bien que cette étude ouvre la voie à de nouvelles interrogations, il semblerait qu’elle ne soit pas suffisante pour affirmer que le virus puisse se transmettre par voie sexuelle. Les auteurs ont signalé que la portée de l’étude était “limitée par la faible taille de l’échantillon”. De ce fait, des études supplémentaires sont légitimes pour connaître la durée de vie du Sars-Cov-2 dans le sperme et ses modalités de transmission.
Par ailleurs, ces résultats contrastent avec ceux d’une autre étude publiée dans la revue Fertility and Sterility le mois dernier et relayée par La Dépêche. Dans cette dernière, les chercheurs n’ont trouvé aucune trace du Sars-Cov-2 dans le sperme ou les testicules des patients. Mais encore une fois, cette étude a présenté des limites.
L’étude portait sur 34 échantillons de sperme et les participants à l’étude ne souffraient pas d’une forme grave de la maladie, ce qui peut donner lieu à des conclusions biaisés. “Il se pourrait qu’un homme gravement touché par le Covid-19 ait une charge virale plus élevée, ce qui pourrait entraîner une plus grande probabilité d’infecter le sperme. Nous n’avons tout simplement pas la réponse à cette question pour l’instant”, avait expliqué le scientifique James M. Hotaling.
Le respect des gestes barrières
Si pour l’instant, la transmission sexuelle du virus fait encore l’objet d’interrogations, il est tout de même préférable de prendre ses précautions durant cette période de crise sanitaire, surtout si le partenaire présente un symptôme du Covid-19.
Pendant un rapport sexuel, les échanges de baisers et les étreintes augmentent les risques de contracter cette maladie. A cet effet, n’oubliez pas que le respect des gestes barrières est nécessaire pour vous protéger et protéger votre entourage.