Alors qu’en France, l’application StopCovid devrait être prête pour le 2 juin, c’est au tour de l’Organisation Mondiale de la Santé de s’engager dans cette voie, avec l’objectif de venir en aide aux pays en voie de développement.
L’application de traçage numérique dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 fait de plus en plus d’adeptes. C’est désormais au tour de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) de lancer sa propre application, également basée sur la technologie du Bluetooth, révèle Reuters. L’outil numérique devrait voir le jour dans le courant du mois de mai.
L’objectif est de permettre aux habitants des pays en voie de développement, qui n’ont pas forcément les moyens de développer leur propre application, d’évaluer leur contamination au Covid-19. L’application serait dans un premier temps consacrée au diagnostic du virus puis deviendrait un outil de pistage numérique afin de détecter les chaînes de contamination du virus.
Utilisation du Bluetooth
Bernardo Mariano, responsable de l’information à l’OMS, explique à Reuters que « l’application interrogera les gens sur leurs symptômes et leur offrira des conseils pour savoir s’ils peuvent être atteints par le nouveau coronavirus ». D’autres informations comme la manière de se faire dépister seront personnalisées en fonction du pays de l’utilisateur. L’autre utilité de l’application, son outil « tracing », permettra de remonter les chaînes de contamination.
Un système qui se reposera sur l’utilisation du Bluetooth et non sur les données de géolocalisation mais qui ne sera efficace que si les pays ont la capacité de dépister les personnes suspectées d’être malades. « Tout gouvernement pourra utiliser la technologie sous-jacente de l’application (le bluetooth, ndlr), ajouter des fonctionnalités et publier sa propre version sur les magasins d’applications », a encore déclaré Mariano.
Apple et Google dans la Discussion
Toujours d’après Reuters, l’OMS serait en plein dialogue avec Google et Apple, qui proposent leur propre système de tracing. Mais au sein même de l’organisation mondiale, les avis divergent, certains craignant pour la sécurité des données personnelles des utilisateurs. Le responsable de l’information à l’OMS a déclaré que « des considérations juridiques et de confidentialité ont empêché l’OMS de s’engager pour le moment ». Apple et Google ont assuré quant à eux que leur système n’utiliserait aucune donnée à d’autres fins et serait arrêté à la fin de la pandémie.