Dakarmidi – Aussi paradoxal que cela puisse paraître, dans le dossier khalifa enrôlé à la vitesse grand V, audience ouverte et renvoyée par 2 fois au nom du respect de cette procédure et surtout des droits de la procédure, le seul gagnant c’est Khalifa himself. Voilà un homme…politique certes, car entré très tôt dans l’arène avec un CV et état de services respectables dans le landerneau politicien.
Point n’est besoin d’insister : Khalifa est un pur produit du ring politico-politicien jusqu’à cette dernière fonction très choyée et bien cotée dans les indices de notation…politique avec ce siège très moelleux de maire de Dakar, porte d’entrée de l’Afrique. C’était cela khalifa et pas méchant, sa dimension et autres épaisseurs dépassaient à peine le territoire de la capitale et sa photo incognito pour la plupart des sunugaliens.
Mais que de chemin parcouru depuis l’affaire de la caisse d’avance et/ou fonds politiques (A élucider !). Le maire khalifa s’est taillé une promo sans égale et sans passer par la direction com’, pour paraphraser les commerciaux, Khalifa ici , Khalifa là-bas, khalifa in, khalifa out, khalifa intra, extra…et le transport et la transposition du maire ne connaissent de limites et vont crescendo. Pour un homme de cette trempe et de ce territoire ou du terroir de Dakar, que de bonus et de bonification !
De simple (pas méchant encore) conseiller -maire d’une ville, il passe comme le plus médiatisé pour ne pas dire le plus célèbre de cette caste de politiciens, damant même le pion à certains dinosaures et autres connus de la scène (Une des journaux et revues de presse). Khalifa est devenu présidentiable et son nom dépasse les frontières nationales et il n’est pas un seul jour où son nom n’est évoqué dans les différents média internationaux. Et cerise sur le … khalifa, il est peint comme un concurrent sérieux à même de faire balloter l’actuel locataire du palais Roume.
Déjà fusent les slogans (Khalifa 2ème tour ! Khalifa Président !) et vous y ajoutez la légende qui veut que le Palais passe par la MAC, le tour est comme qui dirait joué pour Khalifa et la voie déjà tracée pour la présidence. Et cette surmédiatisation continue avec ce renvoi qui peut aller de renvoi à renvoi alors que le calendrier électoral déroule et s’égrène (12 mois de la présidentielle). Khalifa tisse sa toile et bénéficiant de ce mythe autre très ancré au pays (le Soto en wolof : Tendance à se mettre toujours du côté des faibles même si…).
Quid de l’opposition traditionnelle et de son agenda classique à quelques encablures de la mère des élections : occupée et préoccupée par l’os Khalifa et ça ronge le calendrier républicain. Cet os tire et emporte tout sur son passage avec khalifa comme lame et foudre de …guerre broyant tout comme un tsunami. Khalifa devient incontournable et demeure un fonds de commerce et un cheval de bataille dont il est le seul actionnaire et tirant à lui seul en réalité, les dividendes.
Les fameuses coalitions (TAXAWU et WATTU), les NON -ALIGNES restent amorphes et se disputent le menu fretin ou se coalisent autour des intérêts de khalifa : Tout le monde se constitue partie civile et défend à qui mieux mieux khalifa, la jeune pousse qui émerge, installant davantage son nom dans l’inconscient du Sénégalais comme le seul et apte à faire face au prince. Exception peut-être du Borom Rewmi, le …de Cajoor en exploration et en captation de voix en plein Sénégal, le Sénégal des profondeurs dit-il récitant le prince de Roume, mais toujours avec des pointes le jour du procès. Assurément dans cette affaire, Khalifa reste le seul gagnant !
Ibou Sène Kaolack