L’ex-présidente de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), Nafi Ngom Keita a finalement reçu, selon L’Observateur, la citation directe de l’ancien directeur des Centres des œuvres universitaires de Dakar (Coud), Cheikh Oumar Anne qui l’accuse de « diffamation et complicité de diffamation ».
Mais cette plainte pourrait ne pas aboutir, si l’on en croit au constitutionnaliste Ngouda Mboup. Selon lui, l’ex-présidente l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) est couverte d’une double immunité.
« Il y a des agents de l’Etat et des fonctionnaires qui sont protégés par la loi dans le cadre de l’exercice de leurs missions. A cet effet, Mme Nafy Ngom Keita fait partie de ces personnes là. Elle a une double casquette et une double qualité. Inspectrice générale d’Etat et présidente de l’Ofnac. D’ailleurs, 9 de la loi de l’Ofnac précise que les membres ne peuvent être poursuivis, recherchés et arrêtés, détenus ou jugés à l’occasion des avis, opinions qu’ils démettent pour les actes pour décisions qu’ils prennent dans l’exercice de leurs missions », rappelle le constitutionnaliste.
Au delà cela, en tant que Inspectrice générale d’Etat, « elle ne peut pas être poursuivie n’importe comment et devant n’importe quelle juridiction. Cela dit, il sera très compliqué d’attraire Nafy Ngom Keita devant la barre », ajoute l’enseignant.
Les avocats de l’ancien directeur des Centres des œuvres universitaires de Dakar (Coud), Cheikh Oumar Hann, ont déposé une plainte contre, notamment, Nafy Ngom Keita, ancienne présidente de l’Ofnac. Cela fait suite à la publication d’un rapport dans lequel M. Aann est soupçonné de mauvaise gestion. Cette partie du document a été exploité par le journaliste Pale Alé Niang, lui aussi visé par une plainte.