Le Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio, construit pour abriter le 15e sommet de la Francophonie, est une vraie nébuleuse.
Le rapport 2017 de l’Inspection générale d’État (Ige) consulté par le quotidien EnQuête révèle un « marché à magouilles ».
Et, tout y passe : « défaut d’image fidèle, sous-évaluation de l’actif, assiette foncière non valorisée, exonération d’éléments d’actifs non comptabilisés, indemnisations sans pièces justificatives… ».
Le bilan de la Délégation générale pour l’organisation du 15e sommet de la Francophonie, arrêté au 6 août 2015, affiche un total d’actifs immobilisés de 28 274 604 460 Fcfa, dont 21 652 841 467 Fcfa se rapportent aux bâtiments.
Or, le montant du marché de conception et de construction du Cicad qui lie la DGF à l’entreprise attributaire porte, à lui seul, la valeur des immobilisations corporelles à plus de 51 milliards Fcfa.
Le CICAD a mobilisé un investissement global de 57 milliards 875 millions de FCFA, dont 26 milliards de FCFA à peu près, plus précisément 25 milliards 987 millions de FCFA sur ressources propres du budget de l’État, selon les chiffres officiels.