Sa parole se fait plus rare ces derniers temps, alors que l’inefficacité de l’hydroxychloroquine a été prouvée, mais le directeur de l’IHU de Marseille a toujours des choses à dire sur la lutte contre la Covid-19. En faisant toujours preuve d’un certain optimisme concernant la dangerosité du virus.
“Si vous voyez ces courbes, vous ne pouvez pas être terrifiés. Ce n’est pas possible. Donc, il faut revenir au calme, que chacun fasse son métier. Il faut arrêter les communiqués de guerre tous les jours en disant qu’on va tous mourir. Parce que ce n’est pas sain, et à la fin on va avoir une surmortalité par les pathologies psychiatriques ou psychosomatiques parce qu’on ne peut pas terrifier les gens pendant un an entier pour une mortalité de cette nature. Ce n’est pas sérieux. Il faut se calmer”, a-t-il expliqué devant Laurence Ferrari.
Cependant, si la maladie “n’a pas disparu”, Didier Raoult estime que “ce que nous vivons maintenant”, avec l’arrivée des nouveaux variants, “n’est pas un rebond, mais une autre épidémie”. “Je n’ai pas l’impression, chez nous en tout cas, que le virus soit plus contagieux ou plus dangereux. Mais tous les nouveaux cas que nous avons actuellement sont dus à des virus qui sont différents des virus que nous avions en mars-avril”, explique-t-il.
Le vaccin chinois “plus raisonnable”
Avant de développer en prenant l’exemple de son établissement: “On a une cinquantaine de cas de gens qui ont eu deux épisodes d’infection avec deux virus différents. On a défini ça au départ comme une réinfection puis on a vu ensuite que le virus n’est pas le même. Ce ne sont pas des rechutes, c’est que l’immunité procurée par la première épidémie, chez un certain nombre de personnes, n’est pas suffisante pour protéger contre des virus qui sont proches mais un peu différents.”
Concernant le vaccin, Didier Raoult Raoult a concédé sa préférence pour le vaccin chinois, classique, par rapport à l’ARN. “Il est beaucoup plus raisonnable de mon point de vue et permet de faire face à des variants de manière beaucoup plus logique”, développe-t-il. Mais concernant la technique ARN, le professeur reconnaît que chez “les gens très à risques”, “le bénéfice est plus grand que le risque. Parmi les armes qu’on peut utiliser, si ça peut diminuer un certain nombre de cas, tant mieux”.