Dakarmidi – Dans chaque pays, il y a des hommes et des femmes tout à fait déterminés à porter les combats de leurs semblables, dans la justice, dans la vérité, qu’importe ce qu’il peut en advenir. Parce que ces hommes et ces femmes sont porteurs d’idéaux qu’ils n’abandonnent pas sans leur accomplissement total. Aux yeux du peuple, ils sont des acteurs de conviction majeure, formés dans le sérail de ceux qui placent l’honneur et la dignité au plus haut point. Leur drame c’est qu’ils sont souvent incompris par certains qui les vouent aux gémonies. Mais cela ne les empêche pas de poursuivre leur chemin tel Sisyphe, marqué d’un handicap à la hanche, signe de son audace et de sa témérité.
Maître El Hadj Diouf fait partie de ces hommes et femmes, car lorsqu’il s’engage dans un combat, il y va avec cette hargne qui le caractérise et qui fait de lui un paladin imperturbable. Ce n’est donc point hasard s’il a choisi d’être avocat, pas seulement pour sa gloire personnelle, mais plus particulièrement pour tous ceux que la vie n’a pas toujours souris.
Sa plus grande particularité, c’est de ne jamais renoncer aux combats qu’il mène avec ou sans succès. Il est à l’image de ce merveilleux athlète, qui sans succès dans ses essais, revient toujours au pied de la montagne avec une énergie renouvelée.
Pour l’avoir suivi dans plusieurs combats, j’ai pu constater qu’il n’est pas un homme qui renie ses convictions et son attachement viscéral aux valeurs de la dignité, de la justice, mais également de la solidarité avec les bonnes causes. Tout compte fait, Maître El Hadj Diouf me donne l’impression d’être un homme impulsif par moment, mais qui n’en possède pas moins une tête bien faite. C’est ce qui fait qu’il préfère mourir avec ses idées plutôt que de vivre avec celles des autres.
Chaque société a besoin de prendre appui sur de tels hommes et femmes pour assurer son équilibre et sa raison d’être. Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, Maître El Hadj Diouf est à l’image de ce beau soleil qui se lève chaque jour sur notre beau pays, terre de rencontres et d’échanges et carrefour de germination des plus belles fraternités.
Ce n’est pas hasard si le Sénégal a la réputation d’être le pays de la téranga, qui tend ses bras telle une fille amoureuse à l’étranger, d’où qu’il vienne. Cette réputation qui lui colle à la peau comme une camisole de force, fait qu’il est ouvert à tous les alizés, pour parler « senghorien ». Depuis la nuit des temps il a enfanté des hommes charismatiques, voire d’exception, dont la vie et l’œuvre sont chantées sous tous les toits. Sans aucun doute, maître El Hadj Diouf est de ce pays et de ces hommes, raison pour laquelle il ne manque point d’envergure.
Majib Sène