Face à la presse lors de sa passation de service, le policier s’est voulu clair dans ses propos, insinuant que son affectation ne rimait nullement avec sanction. « Nous sommes des fonctionnaires. L’autorité n’avait demandé l’avis de personne quand elle signait mon affectation ici. Elle n’a sollicité aussi l’avis de personne d’autre en me mutant ailleurs. » Des propos qui ne concordent pas avec ceux qui pouvaient laisser croire que des chefs religieux avaient demandé son départ.
Bref, le lieutenant Faye précisera, quand-même, avoir entretenu d’excellentes relations avec son supérieur hiérarchique, les chefs religieux et les populations. En clair, il dira ce qui suit : « Je salue le soutien du commissaire Sarr. Je salue l’autorité policière. Elle avait la possibilité de m’amener ailleurs. Elle a un pouvoir discrétionnaire pour ça. Par apport à la population de Touba, je considère que j’en fais partie. Pour ce qui concerne les chefs religieux, ils ont été clairs et pleins de sympathie à mon endroit allant jusqu’à me demander de ne jamais taire mes problèmes. Ils ont été jusqu’à envoyer une délégation chez moi présenter leurs condoléances à l’occasion du décès de mon père. »
Un peu avant lui, c’est le commissaire divisionnaire qui saluait le bon travail du lieutenant, tout comme à Mbour, celui du nouvel arrivé qu’il considère comme étant un professionnel aguerri. Désormais, le commissariat de Gouye-Mbinde est sous la coupe du lieutenant El Hadj Ndiogou Mbaye…