Avant que le tribunal départemental de Dakar ne se déclarât incompétent pour se prononcer sur le rejet de l’inscription de Karim Wade sur les listes électorales, le candidat désigné du Parti démocratique sénégalais, conseillé par son aréopage d’avocats, avait déjà pris les devants aux fins de contre-attaquer.
C’est ainsi qu’il nous est revenu de divers canaux que Wade-fils compte saisir très prochainement l’Organisation des nations unies et la CEDEAO pour « faire respecter ses droits ». Il va également écrire au corps diplomatique accrédité à Dakar, notamment aux représentants des pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU. Sous ce rapport, Karim a reculé pour mieux sauter, puisque titrait Dakaractu le 11 avril passé, « Lobbying autour de sa candidature : Karim Wade s’apprête à écrire au corps diplomatique et aux chefs religieux ». S’il ne l’avait pas fait en son temps, c’est parce qu’il s’était accordé un délai pour savoir le sort qui allait être réservé à son inscription sur les listes.
Il est versé dans le même créneau de révélations que l’émir du Qatar a clairement indiqué au fils de l’ex-président de la République, qui a sollicité sa médiation à l’effet de faire valider cette inscription, que Doha ne peut pas se permettre de s’ingérer dans les affaires intérieures du Sénégal après l’avoir aidé à sortir de prison.
Cheikh Tamim al-Thani a-t-il opéré un rétropédalage sur ce dossier à la suite de sa rencontre du 6 juillet 2018 avec le Président Emmanuel Macron ? Mystère et boule de gomme. Le jeu du Qatar est d’autant plus troublant que Karim n’aurait jamais attaqué Macky Sall si véhément qu’il l’a fait le jour de la Korité sans recevoir auparavant le feu vert de son hébergeur.
La Rédaction