Séwu Cabi Diatta, le présumé meurtrier de l’étudiante congolaise Lotaly Mollet venait d’être gracié, rapporte le quotidien EnQuête dans sa parution du jour.
Pressé de questions, il est passé aux aveux face aux enquêteurs. Peintre de fonction, il dit être âgé de 19 ans et habitant au quartier Arafat de la commune de Grand-Yoff.
« J’avoue être l’auteur du meurtre. Cette nuit-là, j’ai quitté les Parcelles Assainies pour rentrer chez moi. Lorsque je suis arrivé à hauteur de l’école Hyacinthe Thiandoum, j’ai aperçu la victime qui descendait d’un taxi avec un sac à main. C’est ainsi que j’ai cassé une bouteille pour l’attaquer, avant de la poignarder à plusieurs reprises jusqu’à la faire tomber sur la chaussée. J’ai pris, par la suite, la poudre d’escampette, avant d’être arrêté, par les hommes en tenue qui étaient en patrouille dans la zone », a-t-il déclaré.
Il a laissé entendre qu’il a été condamné à deux reprises pour vol et qu’il venait de bénéficier d’une grâce présidentielle, la veille de la célébration de la fête de l’Eid El Fitr, communément appelée Korité, marquant la fin du ramadan.
S. C. Diatta est bien connu des archives du commissariat de Grand-Yoff où il avait déjà fait l’objet de trois déferrements pour, respectivement, détention d’une arme blanche, coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité temporaire de travail de dix jours et vol en réunion commis la nuit.
D’après Libération, « le présumé meurtrier de l’étudiante congolaise Lotaly Mollet est plutôt âgé de 21 ans et est d’origine bissau-guinéenne ». Le journal d’ajouter : « C’est un repris de justice et un multirécidiviste qui a été déféré et inculpé à trois reprises en 2020 pour diverses infractions ».