Dakarmidi – Belle… et rebelle. Rompant avec le stoïcisme de celles qui l’ont précédée à la Maison-Blanche, l’épouse de Donald Trump attaque en justice en éditeur de presse pour diffamation. Si sa démarche surprend, le motif de sa plainte soulève également quelques interrogations…
Son silence est d’or. Moquée pour son accent slovène, conspuée pour avoir plagié un discours de Michelle Obama durant la campagne présidentielle, et, encore plus récemment, accusée d’être totalement déconnectée de la working class américaine, suite à une couverture du Vanity Fair mexicain sur laquelle elle entortille un collier de diamants comme des spaghetti, Melania Trump n’est pas près de copiner avec les médias. Mais son honneur a un prix encore plus élevé.
Après avoir obtenu des excuses publiques et « une somme substantielle » d’un certain Webster Tarpley, blogueur spécialisé dans la politique, qui l’avait traitée d’escort-girl, l’ex-mannequin et actuelle First Lady de l’Amérique vient de déposer une plainte contre l’éditeur du journal The Daily Mail, invoquant à nouveau la diffamation.
En août dernier, le deuxième quotidien britannique le plus lu de Grande-Bretagne, après The Sun, avait, lui aussi, affirmé que Melania Trump avait vendu ses charmes en tant que prostituée de luxe. The Daily Mail se basait alors sur les allégations d’un magazine slovène. Celui-ci avançait qu’une agence de mannequins, soutenue par Donald Trump dans les années 90, tarifait parallèlement les charmes de ses recrues. Et Melania Trump, dont l’obtention de la carte verte continue de faire débat aux Etats-Unis, d’être ainsi présentée comme une call-girl, dans un raccourci fatal pour l’éditeur Mail Media.
Arguant d’un manque patent de déontologie et de propos scandaleux auprès de la Cour Suprême de New York, Charles Harder, l’avocat de la Première dame des Etats-Unis, plaide un véritable préjudice pour sa cliente. Mais pour le plaideur, ce préjudice est avant tout… financier. Selon ses termes, « la plaignante, en tant que personne connue et reconnue, disposait d’une occasion unique de développer à une gamme de produits à son nom, qui lui auraient assuré des millions de dollars en tant que femme la plus photographiée du monde. »Les propos du Daily Mail porteraient gravement « atteinte à sa légitimité à exercer la fonction de Première dame des Etats-Unis. » Etonnante plaidoirie…
Devançant les accusations de conflits d’intérêt, Harder et un porte-parole de la Maison-Blanche auraient, selon la chaîne CNN, depuis précisé qu’il n’était pas question pour Melania Trump de profiter de son nouveau rôle. Elle-même a répété qu’elle serait une « Première dame traditionnelle », dans la lignée de Betty Ford ou de Jackie Kennedy.
Reste qu’aucune First Lady américaine avant elle n’avait traîné un éditeur de presse devant une Cour Suprême, sommet du pouvoir judiciaire outre-Atlantique. Au 1600, Pennsylvania Avenue, adresse de la Maison-Blanche, l’usage est de serrer les dents et de ne pas répondre aux attaques, même les plus outrancières.
Malgré un mea culpa du Daily Mail sur son site, l’épouse de Donald Trump continue de réclamer 150 millions de dollars à titre de réparation.
Silencieuse, mais très cash, la nouvelle First Lady…
Gala