Pendant qu’au Mali voisin, la population a fini d’exprimer son indignation et son exaspération face à la gestion calamiteuse des affaires publiques et de la sécurité du pays par IBK et son régime, en Guinée Alpha CONDÉ s’apprête à faire basculer son pays dans l’anarchie, au Sénégal le scénario d’un troisième mandat tant redouté est agité par Macky SALL et son clan et qui pourrait semer les germes du désordre, voilà que Alassane Dramane OUATTARA vient de réveiller les vieux démons en Côte d’Ivoire. Pourquoi, nous les négro africains, sommes-nous ainsi ?
C’est une question que je me pose de manière récurrente.
Quel est le problème ?
Faut-il chercher la réponse dans notre culture, dans nos valeurs ?
Que représentent d’ailleurs nos valeurs dans notre vision du monde et notre idéal démocratique ?
Quelle est leur place dans notre système éducatif, institutionnel ou judiciaire ?
La République que nous avons adoptée, est-elle la bonne ? Épouse-t-elle les contours de notre histoire ? Quelle est la relation psychologique et sociologique que nous entretenons avec le pouvoir, son exercice et sa transmission ?
Notre architecture démocratique faite d’un nombre exponentiel de partis politiques, de syndicats, d’organisations patronales ou d’associations de la société civile, est-elle conforme à l’idéal démocratique auquel nous aspirons tant ?
Nos organisations sous-régionales (UEMOA par exemple), régionales (CEDEAO), continentales (UA), sont-elles de nature à aider à une prise en compte des aspirations de bien-être des populations africaines ?
La démission des intellectuels et l’absence d’organisation de la diaspora africaine, ne sont-elles pas des facteurs aggravants ?
Afin bref, je me pose beaucoup de questions, pour simplement faire le constat général et triste que ça ne va pas.
Et qu’en tout état de cause, si nous avons la prétention de jouer notre partition au niveau national et continental, il nous faudra creuser les choses, faire de sérieux des constats, procéder à un diagnostic sans complaisance des causes sous tous les angles, mesurer les dégâts et faire partie des forces de propositions qui pourront changer la donne le plus rapidement possible. Car l’heure est grave..
* Abdoulaye DIOUM
Membre de la cellule des cadres de la République des Valeurs (R-V)