La Congolaise Mapia Nzossio et la Nigériane Fana Oko ont été relaxées au bénéfice du doute pour le délit de prostitution pour lequel elles comparaissaient devant le juge des flagrants délits de Dakar. Ces prévenues ont été interpellées près de l’hôtel Blanchot, en ville, avec 34 paquets de préservatifs masculins. Mapia Nzossio et Fina Oko, Congolaise et Nigériane, ont été traînées devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, pour défaut de carnet sanitaire. En effet, ces prévenues ont été arrêtées vers les coups de 22 heures par les agents de police en ville, plus précisément près de l’hôtel Blanchot. Cependant, lors de leur interrogatoire d’audience, elles ont toutes les deux nié les faits de prostitution qui leur sont imputés.
Problème de connexion
Se disant ménagère, la demoiselle de 27 ans Mapia Nzossio, qui réside à Anse Bernard, de raconter : «J’ai été interpellée dans mon quartier en ville à l’hôtel Blanchot. Comme il y avait un problème de connexion dans mon domicile, je suis sortie pour me connecter. C’est là que des policiers en civil sont venus me demander de les suivre à la police au moment où j’étais assise sur un banc. Mais, je ne suis pas une prostituée et je n’avais pas non plus de préservatifs sur moi», a-t-elle narré.
Déclarations a la police
Et pourtant, lors de son audition à la police, la prévenue avait avoué qu’elle se prostituait et qu’elle était près de cet hôtel à la recherche d’éventuels clients. Poursuivant, elle avait dit qu’elle n’avait pas de carnet sanitaire et reconnu qu’elle a été interpellée avec 2 paquets de préservatifs masculins. Ce qu’elle a contesté à l’audience en soutenant que c’est sa co-prévenue qui en avait.
De nationalité nigériane, Fina Oko, qui se présente comme une esthéticienne, a elle aussi nié les faits, alors que 32 paquets de préservatifs masculins ont été saisis sur elle.
Application de la loi
Devant les limiers, Fana Oko avait reconnu qu’elle s’activait dans la prostitution. Tout en reconnaissant qu’elle n’avait pas de carnet sanitaire. D’ailleurs, elle précisait qu’elle ne savait pas qu’elle devait s’en procurer. Mieux, elle déclarait qu’elle était venue au Sénégal pour rejoindre une amie qui elle aussi était dans le milieu de la prostitution.
La parquetière a requis l’application de la loi contre les prostituées présumées. Dans son délibéré, le tribunal les a relaxées au bénéfice du doute.