Ce, Samedi 15 mars 2025, les enseignants et enseignantes Contractuels du Sénégal ont fait face à la presse pour s’exprimer sur la situation dans laquelle est leur secteur.
Le collectif des MC du Sénégal a tenu à alerter les autorités du pays sur la situation de précarité que traverse les enseignants et enseignantes contractuels du Sénégal ainsi que sur la gestion défaillante de leurs droits et attentes légitimes.
« Notre situation actuelle est mauvaise et gravement inquietante . Je dirai même qu’elle est déplorable et cela est inacceptable .
Voila pourquoi nous nous sommes réunis ; aujourd’hui ; pour dénoncer cette situation qui, malheureusement, ne cesse de se détériorer, affectant gravement l’ensemble des maîtres contractuels du pays .
Cela fait plusieurs années, que nous subissons cette injustice profonde,qui a fini par installer un sentiment de malaise quotidien dans l’exercice de notre noble mission. Ce malaise que suscite cette précarité ;tient ; pour une large part aux faits multiples dont nous retenons essentiellement trois points :le retard des salaires ; les lenteurs administrative notaemment la sortie des commissions et arretes d’admission au CEAP/ CAP enfin le blocage injustifié et incomprehensibles des actes d’integration des MC Que devons-nous comprendre de cette situation de précarité » livre le chargé de communication M. Baba Moussa Danfa
« Le PREMIER point est la question des salaires qui est un point crucial que nous ne pouvons plus ignorer. L’État a l’obligation de respecter ses engagements, et nous avons le droit de recevoir notre salaire dans les délais impartis. Helas !, nombre d’entre nous, en particulier les maîtres contractuels de rufisque , ont dû attendre jusqu’au 10 de ce mois pour percevoir leur salaire . Cette situation est intolérable ! La lenteur dans le traitement des paiements affecte directement notre quotidien, nous plongeant dans des difficultés financières et créant une frustration légitime. Il est inconcevable que de tels retards persistent sans qu’une solution ne soit apportée.
La DEUXIEME l’injustice qu’il faut mettre en évidence concernant les candidats qui attendent, parfois pendant plusieurs années, l’obtention de leur diplôme professionnel, qu’il s’agisse du CAP ou du CEAP. Ces diplômes ;ticket d’entrée à la fonction publique ; sont essentiels à notre avancement professionnel, à notre épanouissement et à la reconnaissance de notre expertise.
Pourquoi ces candidats sont-ils piégés dans cette attente interminable ? Cette attente, parfois de 4 .5 voire 6 années , pour une simple commission est une entrave insupportable à leur développement professionnel. Nous ne pouvons plus accepter que des années d’efforts et de sacrifices soient ignorées par des lenteurs administratives.
Nous ne pouvons pas non plus fermer les yeux sur les arrêtés d’admission au CAP, décisions administratives qui mettent des mois, voire des années, à être rendus. Certes, nous avons vu les efforts du ministre Moustapha Guirassy pour améliorer la situation, mais il est clair que cela ne suffit pas. L’État doit impérativement accélérer la mise en œuvre des décisions prises, et ces blocages administratifs ne doivent plus paralyser notre quotidien.
Le TROISIEME ET DERNIER ELEMENT MAIS NON MOINS ESSENTIELS concerne nos actes d’intégration, validés et signés, qui sont toujours bloqués depuis des mois ; respectivement à la masse salariale ;au contrôle financier et au niveau du secrétariat général du gouvernement. Une situation incompréhensible et insoutenable. Ces actes sont essentiels pour notre statut, nos droits, et pour garantir la reconnaissance du travail que nous accomplissons.Il est inadmissible que ces documents, déjà validés, ne soient toujours pas publiés. Nous avons respecté nos obligations et rempli toutes les conditions nécessaires à notre intégration. Pourquoi cette injustice persiste-t-elle ?
Il me plait de vous rappeler que ces retards interminables et la non-publication de ces actes ont des conséquences directes sur notre vie professionnelle et personnelle.
En tant que contractuels dans le système éducatif sénégalais, nous avons toujours servi notre nation avec dévouement, engagement et professionnalisme. Chaque jour, nous mettons nos compétences et nos efforts au service de l’éducation des enfants, contribuant ainsi grandement à l’avenir de notre pays. Qu’y a t –il de plus essentiel dans une société que l’éducation des enfants qui assureront son fonctionnement futur » poursuit M. Danfa
Selon lui, Les maîtres contractuels du Sénégal ne peuvent plus continuer à souffrir de l’inaction des autorités compétentes. Ainsi la réponse qui se dessine face à cette situation se tient en peu de mots:
Nous avons donné de notre temps, de notre énergie et de notre savoir-faire pour l’éducation de la jeunesse sénégalaise, souvent dans des conditions difficiles ; sans électricité ; sans eau courante mais avec une détermination et avec courage à toute épreuve.
Par conséquent nous exigeons :
• Plus de respect et de considération à l’endroit des MC du Pays
• Le payement des salaires dans un délai raisonnable à l’instar des autres agents de l’ETAT
• Nous invitons les autorités compétentes ;concernant les commissions d’examen ; à indenter des moyens pour voir les candidats qui attendent encore depuis 3 .4 .voire 5 ans
• D’accélérer la publication des arrêtés d’admission au CEAP / CAP le plus rapidement possible
• Nous lançons un appel solennel à son excellence ; Monsieur le Pr de la république et au Premier ministre du Sénégal M. Ousmane SONKO de diligenter la publication des actes pour notre intégration à la fonction publique
Les MC ne demande pas de privilèges, mais seulement et exclusivement ce qui est indispensable à l’accomplissement de leur mission.
• Enfin nous demandons aux autorités de s’attaquer au dysfonctionnement profond par des mesures politiques; qui seul permettrait d’assaillir les racines du mal et qui inverser la tendance .
mettre fin à cette injustice qui dure depuis trop longtemps. Nous ne pouvons plus tolérer ce système qui nous plonge dans l’incertitude, l’inégalité et la frustration.
« Nous appelons à une mobilisation générale des maîtres contractuels du Sénégal. Uni nous pouvons faire entendre notre voix ; c’est ensemble que nous réclamerons nos droits », Avertit le collectif des Enseignants et enseignantes Contractuels du Sénégal.