Depuis un certain moment, l’administration sénégalaise connaît des licenciement de personnel due recrutement qu’elle juge abusive.
Parmis elle, AIDB-SA!!! qui c’est temps ci est dans la vague des envoies. Face à la presse, ce vendredi 7 mars 2024, Son directeur général, M. Cheikh Bamba Dieye s’est adressé à la population sénégalaise pour plus d’éclaircissements.
A entame de ses propos, M. Cheikh Bamba Dieye a fait savoir que sa charge de manager et dirigeant responsable de AIDB-AS l’oblige à exposer en toute transparence la situation économico-financiere et les décisions froides et responsables auxquelles ils ont pris l’engagement pour restructurer et relancer la machine AIDB-SA.
Selon lui, la compagnie a hérité d’une situation inconfortable due à un recrutement massif, opéré entre 2022 et 2024. Cette dérive a engendré un sureffectif qui pèse lourdement sur notre équilibre financier. Ce déséquilibre, combiné à d’autres facteurs comme la gabegie, la dispersion, des charges de fonctionnement inutiles parce que trop éloignées de notre cœur de métier menacent aujourd’hui notre capacité à assurer pleinement nos missions.En effet, la sécurité, la sureté, le respect strict des normes, socle de toute activité aéroportuaire exigent des moyens humains et matériels adaptés, ainsi que des investissements réguliers pour rester en phase avec la réglementation aéronautique nationale et les normes internationales de TOACI.L’État du Sénégal, depuis 2023 par des subventions directes paie les salaires de AIBD SA. Nous avons trouvé cette situation à notre arrivée en mai 2024 avec un effectif porté à 938 agents.A l’époque, devant tous les agents de AIBD et les partenaires sociaux, nous avons présenté la situation très compliquée de AIBD SA en exigeant une situation de référence sur la base d’audits RH, organisationnelle et sur les marchés à même de nous guider dans les mesures de corrections que tous, savions ineluctables Sans attendre les résultats, nous avons commencé la réduction du personnel qui est aujourd’hui de 872″.
« Nous avons aussi engagé une réduction drastique de nos charges de fonctionnement.
*Baisse des dotations de carburant aboutissant à une économie de 275 millions de francs;
*Suppression des subventions à des structures de la plateforme pour un total de 600 millions de francs;
*Réduction de nos charges téléphoniques qui passent de 18 millions à 8 millions le mois;
*Finalisation des travaux du Salon d’honneur en fin mars avec une économie de 300 millions de francs due à la prise en charges des frais de passages officiels;
*Économie immédiate de 220 millions sur la location de véhicules par le retour des véhicules aux concessionnaires. Et, avec l’arrivée des véhicules de AIBD SA, un poste qui coutait 340 millions l’année sera ramené à moins de 40 millions. Baisse drastique des frais de missions qui sont passés de 80 millions sur 3 mois à 24 millions sur 6 mois et ne concernent que les déplacements essentiels pour le strict minimum. La directive primatoriale a réduit à moins de 50 millions ce poste qui nous coutait 400 millions l’année;
*La compression de certains postes budgétaires allant jusqu’à 2,5 milliards de francs CFA;
*Et enfin notre budget qui était de 23 milliards en 2024 est aujourd’hui ramené à 18 milliards pour 2025. », expose cheikh Tidiane Dieye, directeur général de AIDB-SA.
M. Dieye y rajoute que » Toutes ces mesures sont malheureusement insuffisantes pour garantir la viabilité de l’structure d’où la nécessité d’aller vers un plan social pour lequel la direction générale a requis et obtenu l’autorisation du conseil d’administration de AIBD SA. Le constat est donc sans appel: pour préserver la capacité opérationnelle et garantir l’avenir de la société, ils devont procéder à un recentrage des effectifs sur les véritables besoins et missions. Cette décision prise pèsant longuement n’est guidée ni par la simple recherche d’économie, ni par l’envie de priver quiconque de son emploi. Mais elle répond à la nécessité vitale de redimensionner AIBD SA afin de répondre aux normes de sécurité, de performance et de compétitivité imposées par le secteur aéronautique, tout en veillant à la pérennité financière de la société.
Dans ce cadre, nous avons défini une démarche claire et transparente. Nous avons mené un audit interne, afin d’identifier avec précision les postes indispensables au bon fonctionnement de nos aéroports. Nous prendrons donc toutes les dispositions nécessaires pour nous assurer que le processus de réduction des effectifs sera mené de manière équitable, en lien avec les critères objectifs que nous avons établis.Conscient des impacts socio-économiques qu’une telle mesure peut provoquer, je m’engage à mettre en place un accompagnement adapté pour les employés concernés:Soutien à la reconversion, Indemnités, et, dans la mesure du possible, appui à la formation pour une reconversion. Nous prendrons toutes les dispositions idoines et les précautions nécessaires afin de limiter au maximum les conséquences sociales, tout en maintenant le cap sur la stabilité et la pérennité de l’entreprise. Nous ne souhaitons plus nous inscrire dans une dynamique de sollicitations constantes de l’appui de l’État comme c’est le cas actuellement. Nous entendons rapidement retrouver notre santé financière pour voler de nos propres ailes.L’urgence pour AIBD est de déployer des solutions innovantes visant à garantir un développement soutenu et une autonomie financière. Le système aéroportuaire sénégalais a fini de prouver sa résilience. Elle est forte et capable rapidement deoⁿ rebondir du fait même de la dynamique du secteur aéroportuaire. Nous avons, avec la RDIA qui a montré sa robustesse et des partenaires qui sans alourdir la dette souveraine de l’État, la possibilité de refinancer la dette et de prendre en charge le financement de tous les projets prioritaires du Hub aérien avec aussi nos nouveaux projets ».
Cependant, il est prévu pour les projets de l’AIDB-SA » L’extension de l’aérogare qui passera de 3 millions à 5 voire 8 millions de passagers, l’Aéroville sur 400 ha avec le développement d’Hotels, de centres commerciaux et d’autres services, le centre de maintenance, le cargo qui sera porté à 80 000 tonnes de fret annuel, le centre médical d’urgence avec un minimum de 150 emplois directs, l’académie internationale AIMAC, la poursuite du programme de réhabilitation des aéroports régionaux, la centrale solaire sont tous pourvoyeurs d’emplois et sont aussi des leviers importants pour assurer la relance du secteur. Et comme toujours, nous sommes fermement résolus et continuons à travailler main dans la main avec toutes les instances concernées (organisations syndicales, représentants du personnel et autres parties pertinentes) afin de développer, des solutions qui préservent à la fois l’équilibre économique d’ AIBD SA et la dignité de nos collaborateurs ».
Pour conclure, M. Cheikh Bamba Dieye réaffirme que cette décision s’inscrit dans une volonté de protéger à la fois la viabilité de l’entreprise, la sécurité de nos aéroports et l’avenir du transport aérien dans notre pays. Les sacrifices d’aujourd’hui sont difficiles, mais indispensables pour bâtir un service aéroportuaire solide et compétitif, apte à répondre aux exigences internationales et à contribuer au rayonnement de notre pays. Très vite avec, rigueur et intelligence, nous allons ensemble redresser AIBD SA. Elle redeviendra un pilier important de la plateforme, créateur de richesses et pourvoyeur d’emplois durables calés sur ses besoins réels. Ce qui semble être perdu aujourd’hui en emplois sera vite retrouvé et amplifié. Voilà ces quelques points de situation que je voulais partager avec vous et j’engage la direction générale de AIBD SA à continuer à informer régulièrement l’opinion nationale et à travailler avec l’ensemble des parties prenantes pour assurer le bon fonctionnement et la pérennité de la société ».