Les opérations de rapatriement des enfants-talibés dans leurs familles respectives, initiées par l’État afin de protéger ces apprenants de toute contamination à la Covid-19, n’a pas du tout été du gout de bon nombre de maîtres coraniques.
A travers des enregistrements audio et vidéo diffusés sur les réseaux sociaux, certains s’en sont violemment pris à Niokhobaye Diouf, Directeur de la protection des droits de l’enfant au ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Petite enfance, qui à leurs yeux, est la source de tout leur malheur. D’autres sont même allés plus loin en le traitant « d’ennemi n°1 de l’Islam » et en proférant des menaces de mort contre celui qui ne fait qu’appliquer une directive gouvernementale.
Une mise en scène de ces « maîtres coraniques » qui ne sont en réalité que des maîtres chanteurs, que la Fédération des Jeunes Afro-Arabes du Sénégal (FNJAAS) a tenu à dénoncer et à condamner avec la dernière énergie.
Selon le président El Hadji Bassirou SOW, connu pour son franc-parler, « ceux qui s’attaquent à ce projet de retrait des enfants-talibés de la rue ne sont que des imposteurs. L’avenir des enfants n’est que le cadet de leurs soucis. Tout ce qui les intéresse c’est de procéder à du chantage religieux sur des personnalités de la république afin de leur soutirer le maximum d’argent et mener une belle vie loin des Daaras ».
Irama SANÉ