Dakarmidi – Les types d’amnésie ou de syndromes amnésiques sont variés, ainsi que leurs classifications. C’est un trouble qui se caractérise par la perte partielle ou totale de la mémoire de la personne. Selon les livres de diagnostic, on estime que l’amnésie dissociative – une forme spécifique – est présente dans jusqu’à 2,6 % de certaines populations.
L’amnésie peut être classée en plusieurs types divisés en deux principaux. Le premier concerne la chronologie de la perte de mémoire, c’est-à-dire le type d’informations dont le patient est incapable de se souvenir. Le deuxième groupe les rassemble selon l’étiologie ou, ce qui est la même chose, la cause sous-jacente de la maladie.
En général, les origines de l’amnésie peuvent être organiques ou fonctionnelles. Certains des événements déclencheurs les plus courants sont les traumatismes crâniens et l’utilisation de certains médicaments, par exemple.
Types d’amnésie selon leur chronologie
Selon la chronologie, deux types d’amnésie peuvent être distingués : rétrograde et antérograde. Il est à noter qu’un patient peut présenter les deux en même temps, il s’agit donc de deux troubles complémentaires.
En revanche, cette catégorisation ne renvoie pas aux causes, mais à ses symptômes. Le portail Memory Health Check nous fournit les définitions de ces termes.
Amnésie antérograde
Dans ce cas, les nouveaux événements ne sont pas transférés dans la mémoire à long terme du patient. Cela signifie que l’individu ne se souvient que de ce qui s’est passé auparavant.
Ce type d’amnésie suppose une grave perte d’autonomie au quotidien. Ne pas pouvoir faire de nouveaux souvenirs et expériences provoque divers troubles du point de vue émotionnel. Cela comporte également des risques pour la santé sous forme d’accidents. Par exemple, vous pouvez oublier que vous avez allumé un feu peu de temps après.
Amnésie rétrograde
Ici, nous sommes face au revers de la médaille. Dans l’amnésie rétrograde, le patient oublie ce qui s’est passé avant le début de la maladie. Selon l’Université internationale de Valence, toutes les informations collectées tout au long de la vie avant la lésion cérébrale ou l’événement déclencheur peuvent être oubliées.
Types d’amnésie selon son étiologie
D’autre part, la Cleveland Clinic indique que les types d’amnésie peuvent également être classés en fonction de leur étiologie, c’est-à-dire en fonction de l’agent causal qui déclenche la maladie. Voyons chacun d’eux en détail.
Amnésie post-traumatique
Selon des études neurologiques, les lésions cérébrales traumatiques (TCC) sont l’une des causes les plus courantes d’invalidité et de mortalité dans le monde. Les données montrent qu’il y a plus de 2,5 millions d’hospitalisations pour ce type de blessure aux États-Unis, ce qui correspond à 16 % des hospitalisations dues à des chutes et des coups.
L’amnésie post-traumatique est causée par des blessures qui endommagent le cerveau, mais ne pénètrent pas dans le crâne. Ce type de trouble s’accompagne souvent d’une perte de conscience et même d’un coma. Heureusement, la perte de mémoire est temporaire dans la plupart des cas.
Amnésie globale transitoire (AGT)
Selon la clinique Mayo, l’amnésie globale transitoire est une perte de mémoire temporaire. Celle-ci ne peut être attribuée aux troubles neurologiques les plus courants, tels que l’épilepsie ou un accident vasculaire cérébral. L’incidence de cette maladie – c’est-à-dire le nombre de nouveaux cas dans un lieu donné – est d’environ 2,9 à 10 cas pour 100 000 habitants.
Par conséquent, elle est considérée comme une maladie très rare. Bien que le déclencheur de la maladie ne soit pas connu, on soupçonne qu’il peut être corrélé à la présence de migraines ou de maladies d’origine vasculaire.
Amnésie diencéphalique médiale
Comme son nom l’indique, il s’agit d’un type d’amnésie caractérisé par des lésions du diencéphale médial. Les principales fonctions de cette structure sont de relier les systèmes nerveux et endocrinien, ainsi que de contrôler la sécrétion de certaines glandes.
Un exemple de ce type de trouble est le syndrome de Korsakoff. Dans ce cas précis, la perte de mémoire et de facultés est déterminée par une carence en absorption de vitamines – généralement de vitamine B1 – due à des lésions gastriques dues à une consommation excessive d’alcool.
Amnésie infantile
L’amnésie infantile est courante chez tous les êtres humains. Elle se réfère à l’incapacité des adultes à se souvenir des 3 à 4 premières années de leur enfance. Les recherches indiquent que la limite de cette perte de mémoire est variable et qu’elle est influencée à la fois par des facteurs individuels et culturels.
Amnésie induite par la maladie d’Alzheimer
Bien que toutes les causes d’Alzheimer ne soient pas encore connues – même si des troubles métaboliques sont suspectés – des sociétés comme Elalzheimer.com soulignent que l’amnésie est l’un des premiers symptômes de cette maladie. Ce tableau clinique fait perdre au patient à la fois la mémoire à court terme et la mémoire des événements immédiats.
Amnésie d’origine médicamenteuse
Selon l’hôpital de San Diego, certains médicaments tels que le flunitrazépam produisent une amnésie antérograde. Celle-ci, comme nous l’avons dit précédemment, rend le patient incapable de se souvenir de tout ce qui s’est passé sous l’influence du médicament.
Malheureusement, le flunitrazépam est connu comme la drogue du viol. C’est parce que c’est généralement la substance qui est placée sous forme de pilule dans les boissons des femmes afin qu’elles ne se souviennent pas de ce qui s’est passé et ne savent pas comment mettre un visage sur l’agresseur en question.
Amnésie dissociative
Dans ce cas, nous sommes confrontés à un type d’amnésie qui est un mécanisme d’autoprotection inconscient. Le patient qui souffre de cette manière bloque les informations personnelles faisant référence à un événement traumatisant.
Selon le portail MSDmanuals, ces lacunes de mémoire peuvent s’étendre de quelques minutes à des décennies entières de vie. L’hypnose et les entretiens facilités par les médicaments peuvent aider les patients à se souvenir des caractéristiques de l’événement traumatique.
Les types d’amnésies ou paramnésies qualitatives
Selon le portail Medical Dictionary, la paramnésie est un trouble de la mémoire caractérisé par la distorsion des souvenirs. Ces événements fictifs remplacent les situations réelles, dont on ne peut se souvenir.
Ce type d’amnésie apparaît fréquemment dans les cas d’alcoolisme chronique et de syndromes cérébraux organiques. Elles comprennent des situations de déjà vu et de jamais vu. La première expression fait référence à une situation dans laquelle une nouvelle expérience est ressentie comme déjà vécue auparavant. D’autre part, la seconde décrit le moment où une personne ne se souvient pas explicitement d’avoir vu quelque chose auparavant.
Quand consulter le médecin ?
Après une contusion grave entraînant une perte de conscience, même de quelques secondes, une visite chez le médecin urgentiste est obligatoire. Certaines lésions cérébrales ne se manifestent pas tout de suite, donc un examen rapide est toujours la meilleure idée.
D’autre part, il est nécessaire de souligner que la perte de mémoire à court terme est courante dans la population générale. Nous vivons à un rythme effréné et les troubles anxieux nous font parfois nous sentir dissociés et confus. Par conséquent, il n’est pas nécessaire de s’alarmer en premier lieu si l’on ne se souvient pas parfaitement de quelque chose.
Les types d’amnésie sont nombreux et variés
Comme on peut le voir, l’amnésie est un trouble de définition simple. Cependant, elle en cache de nombreux types différents selon la chronologie et l’agent causal. En général, cette condition survient généralement après une blessure à la tête et la perte de mémoire est transitoire.
Le fait d’oublier est courant dans une société pleine de stimuli ! Mais, lorsqu’une personne oublie des choses intégrales de son quotidien, se sent confuse dans sa propre maison ou n’est pas en mesure d’identifier son emplacement dans un espace physique, il est nécessaire de consulter un médecin de toute urgence.