Dakarmidi – Les femmes atteintes d’incontinences urinaires souffrent dans leur chair. Elles sont nombreuses à vivre ces cas dans la honte ; l’angoisse ; et parfois l’exclusion et l’humiliation. C’est suite à l’accouchement que la plupart d’entre elles ont contracté cette maladie.
Atta, la trentaine révolue, confie s’uriner dessus à chaque fois qu’elle riait ou toussait sinon tout simplement quand elle se mettait debout : « j’étais obligée de me changer à chaque instant ».
Cette autre Aida ; la cinquantaine, vivait aussi très mal cette incontinence urinaire survenue à son dernier accouchement. Cette femme était à la merci des moqueries de son entourage. Si ce n’est ses belles sœurs qui la traitent de tous les noms d’oiseaux, c’est sa belle-mère qui la jette d’absurdités allant jusqu’à demander à son fils de se séparer d’une femme qui urine au lit.
Quant à Yacine, le calvaire est quasi invivable puisqu’elle ne bénéficie même pas du soutien de son mari qui ne fait rien d’autre que la rejetée. Elle s’en est plainte en ces termes : « mon mari refuse de partager ma couche ». Ce sont des cas qualifiés de maladie de la honte et ces personnes vivent une situation très inconfortable. Toujours est-il que les dépenses sont onéreuses pour la prise en charge de ce genre de maladie.