Dakarmidi – Le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, a été nommé ambassadeur de bonne volonté de l’OMS par le directeur général de l’ONG, Tedros Adhanom ghebreyesus, pour lutter contre les maladies non transmissibles, notamment les attaques cardiaques et l’asthme.
En présence de Mugabe, Tedros Ghebreyesus, a déclaré lors d’une conférence sur les maladies non transmissibles organisée en Uruguay en début de semaine que le président zimbabwéen avait accepté d’être l’ambassadeur de bonne volonté de l’OMS. Tedros, un Ethiopien, qui est le premier africain à la tête de cette organisation a souligné que Mugabe pourrait utiliser ce nouveau poste pour « influencer ses pairs ».
Dans son discours, il a décrit le Zimbabwe comme un pays qui place la couverture sanitaire universelle et la promotion de la santé au centre de ses politiques », un avis que plusieurs associations et l’opposition zimbabwéenne ne partagent pas, estimant que le pays fait face à une sérieuse crise sanitaire.
« La plupart des hôpitaux Zimbabwéens manquent de médicaments et d’équipements, les infirmiers et les médecins sont régulièrement privés de leurs salaires ». « Mugabe et sa famille vont à Singapour se faire soigner après avoir abandonné nos hôpitaux publics à eux-mêmes », a souligné Obert Gutu, porte-parole du principal parti d’opposition.
Les organisations internationales y compris le gouvernement britannique ont également critiqué cette nomination. Pour ces derniers, cette décision de nommer Mugabe ambassadeur de bonne volonté est assez surprenante et décevante compte tenu du fait qu’il est confronté aux sanctions américaines sur les violations des droits de l’homme commises par son gouvernement. Ils ajoutent que cette décision pourrait compromettre le travail de l’OMS.
Human Rights Watch (HRW) basé aux États-Unis, a déclaré que c’était embarrassant de confier le rôle d’ambassadeur à Mugabe parce que sa mauvaise gestion de l’Économie nationale a dévasté les services de santé.
Cette nation de l’Afrique australe était autrefois reconnue comme un exemple pour son système de santé. Mais en 2008, l’organisation Médecins pour les droits de l’homme a publié un rapport dévoilant les échecs dans le système de santé du Zimbabwe, affirmant que les politiques de Mugabe avaient conduit à une crise sanitaire.
La Rédaction avec Afrikmag