Dakarmidi – C’est la dernière métastase de la crise politique qui sévit en République démocratique du Congo (RDC). Elle a pris la forme d’un conflit qui a mis à feu et à sang les provinces du Kasaï, dans le centre du pays. En dix mois, les violences ont provoqué la mort de plus de 400 personnes et contraint plus d’un million d’habitants à fuir, selon l’ONU.
Le Kasaï est aussi le théâtre d’une autre bataille : celle qui se joue, au niveau international, pour qu’enfin les Nations unies puissent dépêcher sur place des enquêteurs indépendants.
Mardi 20 juin à Genève, lors de la 35e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, les 47 Etats membres s’accorderont-ils sur le fait que les massacres à répétition sont un crime intolérable ?
Les tractations se poursuivent en vue du vote prévu le 22 ou le 23 juin sur la mise en place d’une commission d’enquête internationale, confie LeMonde.
« Les Etats membres ont l’opportunité d’être du côté des victimes et de mettre un terme au cycle de l’impunité, dit, à Kinshasa, José Maria Aranaz, directeur du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme. Cette session est cruciale, car elle pourrait permettre de déterminer les responsables des crimes au Kasaï».
La Rédaction