Dakarmidi-Clédor Sène confirme que durant la soirée de ce samedi, des agents qui appartiendraient à la Dic, sont venus lui présenter une convocation. Joint par Seneweb, le leader du mouvement «Claire Vision» donne sa version des faits.
Le parquet et la Dic pas au courant
«J’étais dans la chambre, je dormais. Ma femme est venue me dire qu’il y a 4 personnes de la Dic qui voulaient me voir. Je lui ai dit qu’au-delà de 21 heures qu’est-ce qu’ils pouvaient venir faire chez moi. J’ai pris mon téléphone, j’active mes réseaux pour recouper l’information. Et on me dit que le commissaire de la Dic n’est pas au courant, le parquet n’était pas au courant. Je me suis senti en insécurité parce que si ce n’est ni la Dic ni le parquet cela pourrait même être un gang.»
«J’ai rappelé ma femme pour qu’elle leur demande de lui donner la convocation et leur exiger qu’ils lui présentent leur carte. L’un d’entre eux s’est présenté comme étant l’adjudant Sagna de la Brigade des affaires générales. Cela m’a rassuré car lui je le connais. Il est une fois venu me servir une convocation. Quelques minutes après, 5 autres personnes entrent avec des gilets. Ma femme vient me prévenir. Mais jusqu’à présent je ne suis pas sorti de ma chambre. Parce que je suis sûr que si je sors ils m’arrêtent.»
Pourquoi ils ont rebroussé chemin
«Ils ont vu l’information sur Seneweb, sur votre site, ils se sont passé le téléphone et après ils ont rebroussé chemin. Il m’est revenu, d’après mes sources, que ni le procureur ni la Dic n’étaient au courant. Il m’est revenu de la même source qu’ils pourraient m’arrêter à 6 heures du matin. On m’a même conseillé de changer de lieu. Mais moi je ne peux pas me mettre en cabale.»
«Je n’ai commis aucun délit, je n’ai insulté personne, je n’ai rien dit qui ne soit pas vrai. Tout ce que je dis je peux en apporter les prouves. Je peux le prouver. Dans ma communication je pense même à la responsabilité pénale des diffuseurs. Ils n’ont pas laissé de convocation. »
Les raisons d’une convocation
«Ils sont partis comme ils sont venus (…) Je ne sais pas pour quelle affaire ils m’apporteraient une convocation. Ils m’ont rien notifié. Et en général les convocations sont laconiques. On ne met pas l’affaire pour laquelle vous êtes convoqué. On met simplement ‘‘pour affaire vous concernant’’.»
«Ça a tout l’air d’un service camarade. C’est à dire quelqu’un dans la sphère de l’Etat qui veut m’intimider parce que je le dérange. Mais si c’est de l’intimidation çà aura l’effet contraire escompté. S’ils veulent m‘arrêter, je leur conseille d’aller jusqu’au bout de leur logique. Car si je m’en sors, le niveau de l’adversité dans le débat public va monter de plusieurs crans.»