Dakarmidi – La saisie des produits pharmaceutiques contrefaits opérée vendredi 10 novembre par le poste de gendarmerie de Touba Bélél a provoqué la grogne chez les Pharmaciens. Une demande de réparation du préjudice causé a été déposée par l’ordre des pharmaciens pour faire face à ce mal qui sévit dans le secteur et qui détériore la santé des populations analphabètes, et exposées.
Portant le combat, les pharmaciens de Diourbel se sont réunis en conclave mercredi 15 novembre , et ont décidé au nom de leurs collègues dans tout le pays, de se constituer partie civile. L’annonce en a été faite, par le président de l’Ordre des pharmaciens du Sénégal, Amath Niang, lors d’une conférence de presse organisée dans la même ville de Diourbel.
« L’ordre s’est constitué partie civile, et a commis les avocats Me Abdoulaye Babou et Me Kanouté, pour que le droit soit dit dans cette affaire, et que les pharmaciens soient rétablis dans leurs droits. Nous avons subi un préjudice énorme », a déclaré le président de l’ordre.
D’après leur défenseur Me Babou, le dossier revêt une grande importance, puisque, la valeur marchande des produits pharmaceutiques saisis s’élève à 1 milliard 350 000 francs cfa. A cet effet, il a souligné que le dossier doit avoir un traitement particulier. Il s’est ensuite réjoui de l’évolution de l’affaire avec l’ouverture d’une information exigée par le parquet. Car en effet, selon la robe noire, le procureur a ordonné l’ouverture d’une enquête criminelle. « Cela veut dire que si les investigations aboutissent, et que le magistrat instructeur conclut à un crime, la ou les personnes arrêtées dans cette affaire comparaîtront devant la chambre criminelle », informe l’avocat. En attendant, l’ordre demande l’incinération des médicaments contrefaits.
Par ailleurs, il faut rappeler que cette saisie intervient dans un contexte tendu. Dernièrement, les pharmaciens privés du Sénégal avaient dénoncé avec vigueur, la décision de la gendarmerie de Darou Mousty de restituer des médicaments saisis, évalués à 1,2 tonnes, à leurs propriétaires. Alors qu’il s’agissait de médicaments, de l’avis des pharmaciens, périmés.
La Rédaction