Dakarmidi – 15 octobre 1987, disparaissait le père de la révolution du Burkina Faso, le capitaine Thomas Sankara. Lâchement assassiné par un commando d’hommes armés, dans la cité du Conseil de l’Entente. Son ami et frère Blaise Compaoré soupçonné, par l’opinion africaine et du reste du monde s’installa au pouvoir.
Thomas Sankara aura de 1983 à sa mort incarné l’idéal révolutionnaire et l’espoir d’une Afrique libre et prospère. Thomas fut simplement une idole, pour ne pas dire une légende pour la jeunesse africaine. Qui continue trente ans après sa mort de se nourrir de ses idées . Le combattant infatigable de la renaissance du continent noir, s’est érigé en continuateur des plus grands théoriciens du panafricanisme, comme Kwamé NKrumah, Gamal Abdel Nasser, Julus Nyéréré etc. Le capitaine au béret rouge survit dans la mémoire collective africaine comme l’incarnation dignité et du patriotisme. Sa vie courte mais utile inspire encore beaucoup d’acteur du monde littéraire et artistique.
« La révolution, c’est le bonheur »
Arrivé au pouvoir le 4 août 1983, Thomas Sankara se sera distingué par son patriotisme chevillé au corps et ses prises courageuses et sers prises de position courageuses devant les puissances politiques et économiques de ce monde. Son discours d’accueil lors de la visite du Président François Mitterrand à Ouagadougou le 17 novembre 1986 en est la plus belle illustration. Et fait encore la fierté de tous les africains épris de liberté et de justice. Le tribun hors pair, annonçait déjà la couleur quand en octobre 1984, il a regardé droit dans les yeux les grands du monde pour leur dire: » Mon tout petit pays enclavé revendique le droit de ne plus être l’arrière-monde de l’Occident repu ».
Icônisation
André Malraux, ministre français de la culture sous le Général De Gaule ne croyait pas bien dire quand affirmait que « la mort transforme la vie en destin ». Le destin de la vie de Thomas Sankara était de se transformer en légende. Et Thomas qui s’attendait ch brutalement pour lui, le savait peut être bien. Vivant, il a été une idole, et un symbole. Une mort tragique dans des conditions jamais jamais élucidées, et une survie dans le coeur de tous les africains, en a fait une légende.
Paradoxes
Le délogement de Blaise Compaoré du palais présidentiel par la jeunesse burkinabé en 2014 était comme une « vengeance » de l’assassinat de Thomas Sankara, mais aussi a semblé remettre dans le vent la révolution sankariste au pays des hommes intègres.
Or paradoxalement, les partis politiques burkinabés d’obédience sankariste sont minoritaires dans le pays où ils peinent à se faire entendre. Nonobstant une participation dans le gouvernement issu des élections démocratiques de 2015. Un gouvernement dont les orientations semblent tout sauf révolutionnaires.
La rédaction