Dakarmidi -Le président tchadien Idriss Deby Itno a procédé à un remaniement ministériel, une semaine après le départ de son chef de la diplomatie, Moussa Faki Mahamat, élu à la tête de la commission de l’Union africaine (UA). D’après la liste du nouveau gouvernement publiée lundi sur le site de la présidence tchadienne, le portefeuille des Affaires étrangères et de l’Intégration africaine est confié à l’actuel ambassadeur du Tchad à Paris, Brahim Hisseine Taha, réputé proche de Deby. Les deux autres postes vacants des Finances et des Mines dont les détenteurs ont été récemment limogés, reviennent respectivement à Christian George Diguimbay, fonctionnaire international, et David Houdeingar, jusqu’ici ministre de l’Aménagement du territoire.
Le ministère de l’Économie revient à Ngueto Yambaye, ancien fonctionnaire du Fonds Monétaire International (FMI), alors que la Justice échoit à un ancien greffier, Ahmat Mahamat Hassane, qui remplace Hamid Mahamat Dalop, nommé à l’Aménagement du territoire. Kade Elizabeth, qui occupait le secrétariat d’Etat aux Affaires étrangères, est nommée au ministère de la Femme en remplacement de Ngarbatna Sou IV, désormais ministre de la Santé. Enfin, le cinéaste Mahamat Saleh Haroun, auteur d’un récent documentaire sur le prédécesseur de Deby, « Hissène Habré, une tragédie tchadienne », s’est vu confier le ministère du Développement touristique artisanal et culturel.
Aucun changement n’a été enregistré à la Défense ni à la sécurité, alors que le bilan des interventions militaires et sécuritaires tchadiennes contre le groupe terroriste Boko Haram est jugé positif par de nombreux observateurs. L’effectif de la nouvelle équipe est maintenu à 28 ministres et 10 secrétaires d’Etat dans ce troisième gouvernement de Pahimi Padacké Albert, nommé il y a un an. Ce remaniement intervient alors que le Tchad est confronté à une vague de contestation sociale depuis la chute des cours mondiaux du pétrole, une ressource dont dépend son économie.
Des mesures d’austérité adoptées par le gouvernement sont toujours contestées par les syndicats de la fonction publique qui ont observé plusieurs mois de grève. Le président Déby Itno a annoncé, jeudi dernier, le report des élections législatives à une date inconnue. Une décision justifiée par un manque de moyens mais vivement dénoncée par l’opposition.
Anadolu
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