Dakarmidi – Le Président tchadien, Idriss Deby, a annoncé un tableau économique à la fois très sobre et sombre. C’est un retour inéluctable des années d’avant le pétrole que le président avoue aux populations lors d’une assemblée générale des opérateurs économiques du parti tchadien au pouvoir.
Pour parer à cette situation, le chef de l’exécutif tchadien, invite les opérateurs économiques à investir dans le monde rural afin que l’on oublie la manne pétrolière. Dans sa déclaration, il a fait un clin d’œil aux fonctionnaires tchadiens, pour que ceux-ci envisagent la fin des augmentations de salaires.
Deby a coupé net l’élan de rêve des tchadiens qui comptaient sur les revenus pétroliers pour relancer l’économie du pays. Il n’y est pas allé par deux chemins : « Avec le pétrole, de nouveaux langages sont sortis : augmentation des salaires, augmentation des prix, augmentation, augmentation…la réalité nous a rattrapés, maintenant on refuse de revenir en arrière ; on va être là où on était en 2003. » annonce Deby.
Dépendant des ressources pétrolières, le Tchad ne reçoit presque plus rien de la vente de son brut qui est absorbé, depuis deux ans, par le remboursement des créances dues au Trader suisse Glencore. Pour rappel, le Tchad avait contracté ce prêt pour l’achat de parts dans le consortium qui exploite le bassin pétrolier de Doha, au sud du pays. Avec la chute des cours du pétrole ce projet a échoué.
Le weekend dernier une délégation ministérielle a été convoyée à Paris pour obtenir un rééchelonnement de la créance mais elle est rentrée bredouille.
La Rédaction