Dakarmidi – Ce poème fut publié pour la première fois en 1893 dans l’ouvrage Aina-Kamalate-Islam. Hadrat Pir Siraj Ul Haq rapporte que quand le Messie Promis (a.s) termina sa composition, il déclara, le visage resplendissant de joie : « Dieu m’a révélé que ce poème Lui plaît. Il accordera Sa proximité à celui qui le mémorisa et le récitera souvent et Il emplira son coeur de Son amour et de celui de Son Prophète (s.a.w).
Ô toi qui es la fontaine de la munificence d’Allah et la compréhension parfaite (d’Allah), les gens, assoiffés, accourent vers toi.
Ô toi qui es l’océan de la grâce de Dieu qui, dans Son infinie bienfaisance, accorde Ses faveurs, les foules accourent vers toi tenant une coupe entre leurs mains.
Ô toi qui es le soleil du royaume spirituel de la beauté et de la grâce! Tu as éclairé les habitants des déserts et des villes.
Certains ont eu la chance de te voir; d’autres n’ont qu’entendu parler de toi: la pleine lune d’une beauté enchanteresse m’a envoûté.
Inspiré par ton amour, Ô Saint Prophète (s.a.w), c’est avec les larmes aux yeux que les gens se rappellent ta beauté, le coeur meurtri par leur éloignement de toi.
Je vois leur coeur battre avec anxiété, comme si remonté dans leur gorge; et je vois leurs yeux affligés pleurer.
Ô toi dont la Lumière Divine et la luminescence l’ont rendu tels les luminaires jumeaux, (le soleil et la lune) éclairant le jour comme la nuit.
Ô notre pleine lune. Ô signe du Dieu Gracieux! Tu es le plus grand des guides, le plus brave des braves.
Je constate avec certitude une telle gloire sur ton visage pétillant, qu’elle transcende tout attribut humain connu.
Les sages, sans doute, t’ont choisi en toute soumission et c’est grâce à leur sincérité véritable qu’ils ont effacé jusqu’au souvenir de ce qui leur rappelait leur patrie.
En effet, Ô Saint Prophète (s.a.w), ils t’ont préféré à tout autre, laissant leurs amis bien-aimés et s’éloignant de leur cercle de connaissances.
Nul doute, ils abandonnèrent leurs désirs temporels et les gâteries, rejetant toute forme de richesse matérielle et éphémère.
Ils furent vaincus par les arguments et signes clairs de leur Saint Prophète (s.a.w), et les idoles de leurs égoïstes désirs furent alors fracassées.
Leur esprit fut illuminé (par le soleil de la vérité) à une époque de noirceur (de péché et de vices), et Allah, tout Gracieux, les épargna de cette tempête (de vices).
Nul doute, ils furent écrasés par la persécution et la tyrannie de leurs adversaires; néanmoins grâce au Dieu Bienveillant, ils endurèrent résolument.
Les gens mesquins dévalisèrent leurs objets de valeur et ravagèrent leurs demeures, mais (grâce à leur richesse spirituelle), leurs visages rayonnèrent des perles scintillantes du Saint Coran.
Ils nettoyèrent entièrement leur coeur de tout péché et ils progressèrent ardemment afin de bénéficier (de la richesse) d’une croyance et d’une foi solides.
Ils marchèrent au combat, dans la foulée du Saint Prophète (s.a.w), s’élançant sur le champ de bataille tels ceux qui sont inspirés par l’amour.
Alors le sang de ces braves hommes vrais et sincères dans leur amour et dévotion fut versé sous l’épée ennemie tels des objets de sacrifice.
Ils vinrent à toi, Saint Prophète (s.a.w), dépouillés et dépossédés, comme spirituellement dénudés, alors tu les enveloppas dans les draps de la foi.
Tu les as trouvés comme peuple aussi méprisable que des excréments (à cause de leurs péchés) mais (grâce à ton pouvoir spirituel), tu les transformas en un lingot d’or pur.
Jusqu’à ce que le désert brûlé et sec (d’Arabie) devint un jardin spirituel verdoyant dans lequel coulèrent des ruisseaux d’eau délicieuse et où les branches (des arbres) se couvrirent de fruits.
(Grâce au Saint Prophète (s.a.w)), les villes d’Arabie redevinrent verdoyantes, après une longue période d’aridité, de sécheresse et de dévastation.
Les habitants du Hijaz (Arabie) étaient préoccupés par la séduction de jolies femmes, mais le pouvoir spirituel du Saint Prophète (s.a.w) les fit se perdre (dans l’amour) pour le Dieu Bienveillant.
Le peuple arabe était aveuglement obsédé par deux choses: la dégustation de boissons enivrantes et la compagnie de nombreuses femmes.
Quant aux femmes, on déclara illégal leur mariage avec les hommes interdits par le Saint Coran.
Tu as anéanti, en instituant l’interdiction de consommer l’alcool, leurs débits de boisson et causé leur fermeture dans les villes.
Combien d’ivrognes consommant l’alcool par tonneaux entiers as-tu transformés, Ô Prophète (s.a.w) en des gens ivres d’amour pour la foi musulmane ?
Combien d’innovateurs de vices préférant converser au son de leurs instruments de musique as-tu fait converser plutôt avec le Dieu Gracieux?
Combien étant attirés par l’amour pour de belles femmes parfumées, as-tu guidés plutôt vers Al-Furquan (le Saint Coran) ?
Tu as d’un seul regard ressuscité ceux qui étaient spirituellement morts depuis des siècles. Qui pourrait se vanter d’un si glorieux accomplissement?
(Suivant tes instructions) ils abandonnèrent leur alcoolisme et échangèrent le plaisir qu’ils en dérivaient pour le plaisir de la prière faite durant une nuit de chagrin.
Dans leur passion pour leurs instruments à double corde aux notes plaintives, ils étaient emprisonnés comme des captifs.
Le chant, accompagné de musique, marquait toujours leurs fêtes. Ils s’adonnaient alors tantôt à la beuverie, tantôt au batifolage avec les femmes.
Ils ne pensaient à rien si ce n’est les belles chanteuses ou la boisson et des coupes (d’alcool).
Leur ignorance et leur bêtise leur faisaient causer du désordre et apprécier leur vie passée dans la grossièreté et la sordidité.
Les deux importants défauts caractérisant leur ignorance étaient l’entêtement bête de l’âne ainsi que l’attaque féroce du loup.
Puis, ô soleil directeur (Saint Prophète (s.a.w)), tu t’es levé à l’horizon pour leur bien, afin de les illuminer de ton visage rayonnant (de lumière divine).
Dieu le Miséricordieux et le Bienfait t’a envoyé, (ô Saint Prophète (s.a.w)) alors que prédominaient un désordre terrible et la rébellion.
Ô jeunes hommes ! Comment décrire l’élégance et le raffinement gracieux de sa beauté ? Son parfum charme le coeur tel celui d’une plante odoriférante.
La présence d’Allah, le Protecteur, se reflète dans le visage béni du Saint Prophète (s.a.w) et toute sa conduite et comportement moral brillent de la même splendeur.
C’est pour cela que sa beauté mérite d’être aimée à l’exclusion de tout autre ami.
Possesseur d’excellence morale, noble et au coeur grand, ami de ceux qui craignent Dieu. Il a surpassé tous les autres jeunes hommes par son extrême charité.
Par son excellente spiritualité, son élégance, sa majesté et la fraîcheur de son coeur, le Saint Prophète (s.a.w) de l’Islam s’élève au-dessus de toute créature.
Nul doute Mohammad (s.a.w) est la crème de la création ; il est l’essence même des plus nobles et la force vitale des élus (de Dieu).
Toutes les plus nobles qualités ont atteint en lui la perfection; de plus, dons spirituels de tous temps ont trouvé chez lui leur apogée.
Par Dieu ! (Le Saint Prophète) Mohammad (s.a.w) est certes comme un premier ministre. Ce n’est qu’à travers lui que l’on peut accéder au seuil du (Vrai) Roi.
Il est l’orgueil de toute personne sainte et purifiée, et les soldats spirituels (de Dieu) le chérissent et en sont également fiers.
De tous ceux qui sont bien en vue et près (d’Allah), il est le préféré. Et (souvenez-vous) que la supériorité dépends de l’excellence des actions et non de la priorité dans le temps.
Bien qu’elle précède la pluie, la bruine demeure bruine et ne se compare pas à la pluie torrentielle.
Unique champion, le Saint Prophète (s.a.w) est un archer talentueux dont les flèches ne ratent jamais leur cible. De fait, il atteint toujours son but; lui le Destructeur de Satan.
Il est tel un splendide jardin spirituel et je vois clairement que ses grappes de fruits ont été rapprochées de mon coeur.
Je l’ai trouvé être tel un océan de vérités et de direction et je l’ai vu scintiller comme une perle.
Nul doute, Sa Sainteté Jésus mourut d’une mort normale et paisible, mais notre prophète, Sa Sainteté Mohammad (s.a.w) est spirituellement vivant et par Dieu, il m’a rencontré (dans un songe) !
Je jure par Allah qu’en effet, j’ai contemplé sa beauté, car de mes propres yeux, je l’ai vu assis dans ma maison.
Ecoutez! Si vous croyez que le fils de Marie est toujours vivant, alors à vous de le prouver de manière concluante.
N’avez-vous jamais, éveillé, rencontré (Sa Sainteté Jésus) le Messie? Ou vous est-il venu la nouvelle (d’une telle rencontre faite par) un homme à l’état d’éveil?
Regardez comment le Saint Coran explique (les choses) clairement. Vous détournez-vous malgré cela de la voie indiquée par le Dieu Tout Gracieux?
Sachez que la vie (sans interruption) n’y est pas du tout établie. Au contraire (il en ressort que) Jésus est mort comme tout serviteur mortel.
Mais (Sa Sainteté Mohammad (s.a.w)), notre prophète est spirituellement vivant et j’en témoigne. De plus, j’ai certainement bénéficié des fruits de notre rencontre.
Adolescent, j’avais vu son visage béni; plus tard, alors que j’étais dans un état d’éveil, le Saint Prophète (s.a.w) me fit grâce d’une rencontre.
En effet, son toucher vivifiant me donna la vie. Oh ! Quel miracle ! Combien parfaitement m’a-t-il fait renaître spirituellement !
Ô Seigneur! Fait pleuvoir sur Ton prophète Tes bénédictions éternelles, dans cette vie comme dans la prochaine.
Ô (Saint Prophète (s.a.w)) mon maître spirituel! Je suis venu me plaindre à ta porte, profondément blessé d’être qualifié d’incroyant par le peuple.
(Ô Saint Prophète (s.a.w)) tes flèches transpercent le coeur de tout guerrier ennemi et ta forte détermination écrase la tête du serpent.
Qu’Allah te bénisse, ô guide du monde! Tu es le plus grand et le plus brave d’entre les braves.
Daigne jeter un indulgent regard de bonté vers mon humble personne! Ô Maître spirituel, je suis le plus humble des serviteurs.
Ô mon bien-aimé! Ton amour a certainement pénétré mon âme, mon esprit et mon coeur.
Ô mon jardin de délices spirituels! Pas un moment, pas une seconde n’est passé sans que je ne me souvienne de ton visage (béni).
Mon corps veut s’envoler vers toi d’une envie immense. Ah, si seulement je pouvais voler!